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Togo/Projet PRISET: Comment dénoncer les cas de violences basées sur le genre et à qui s’adresser?

Publié le lundi 21 juin 2021  |  Societe civile Media
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Ouverture de la 5e édition de la «Foire des droits de la femme»
Lomé, le 21 aout 2019. Esplanade du Grand marché de Hédzranawoé. Ouverture de la 5e édition de la «Foire des droits de la femme». La 5e édition de la «Foire des droits de la femme» s’est ouverte ce mercredi 21 aout 2019 autour du thème central «Innovons pour une meilleure participation de la femme au développement». Au menu des trois jours d’activités de cette Foire, des consultations médicales et juridiques, des dépistages, la délivrance de certificats de nationalité, jugements supplétifs et autres pièces administratives, ainsi que des causeries-débats. Ces rencontres annuelles visent essentiellement à faire du respect des droits des femmes une réalité pour leur bien-être et pour le développement de leurs communautés.
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Lancés le 8 juin dernier dans le canton d’Amoutivé, les ateliers de formation sur la prévention et la gestion des violences basées sur le genre (VBG) initiés par la CEET et le GF2D dans le cadre du projet PRISET étaient, ce samedi 19 juin, à l’étape d’Aflao-Gakli. Occasion d’éclairer les membres des comités de gestion des plaintes de ce canton sur le processus établi pour recevoir, traiter les plaintes et accompagner les victimes de VBG et les enfants victimes de violences. Le système de dénonciation dénommé «AKOFA», mis en place par le GF2D depuis décembre 2020, joue un rôle déterminant dans ce processus.

Alors que des cas de violences basées sur le genre peuvent survenir dans la zone d’intervention du Projet de Réformes et d’Investissement dans le Secteur de l’Energie au Togo (PRISET), la Compagnie d’Energie Electrique du Togo, chargé de la mise en œuvre du projet, a pris des mesures en amont pour la dénonciation des cas de violence liée au sexe, d’exploitation et d’abus sexuels, de harcèlement sexuel et de violence contre les enfants.

C’est ainsi qu’a été mis en place un Mécanisme de gestion des plaintes géré par la cellule de gestion du projet au sein de l’ONG Groupe de réflexion et d’action Femmes, Démocratie et Développement (GF2D).

«Ce mécanisme est le processus établi pour recevoir, traiter les plaintes et accompagner les survivantes», a fait savoir Pascal Ahiavédomé, chargé du projet PRISET au GF2D, aux membres des comités de gestion des plaintes formés à Aflao-Gakli ce samedi.

Comment dénoncer les VBG et violences contre les enfants?


D’après M. Ahiavédomé, les plaintes ou dénonciations recensées sur le terrain doivent être immédiatement signalées par les membres des comités de gestion des plaintes ou par les populations de la zone d’intervention, à la cellule de gestion du projet du GF2D. Elles sont soumises par téléphone, sur le numéro (+228) 93 96 89 89, via appel, sms, ou par message WhatsApp.

Une fois la plainte reçue, l’équipe du projet se charge de son traitement afin de permettre à la victime de bénéficier des prestations de services adéquats. L’équipe peut aussi se référer à la police le cas échéant.


« Si la plainte est déposée auprès du GF2D par un ou une survivante ou au nom de celle-ci, le plaignant sera directement contacté ou une référence au prestataire de services concerné sera faite pour donner à la victime la possibilité de bénéficier d’un soutien juridique, psychologique et médicale. Parallèlement, une enquête sera menée sur la plainte », précise Pascal Ahiavédomé.

Les étapes de la procédure de demande d’assistance et d’orientation

En ce qui concerne la procédure de demande d’assistance et d’orientation, elle se subdivise en quatre étapes.

D’abord la survivante raconte la violence dont elle a été victime à sa famille, à son ami ou à un membre de la communauté. Cette personne peut s’adresser aux membres des comités de gestion des plaintes ou contacter directement le GF2D via le Chatbott automatisé «AKOFA + 228 93 96 89 89». Mis en place depuis décembre 2020, ce système a pour objectif de permettre à toute personne victime de violence et utilisant ‘‘Whatsapp” de pouvoir briser le silence pour pouvoir bénéficier d’une assistance lui permettant de jouir de ses droits. Le système entend également permettre à toutes personnes de dénoncer tout cas de violence dont elle est témoin.

La survivante peut également, elle-même, rapporter ce qui lui est arrivé directement au GF2D, toujours via "AKOFA + 228 93 96 89 89".

D’après le chargé du projet PRISET au GF2D, une fois la plainte reçue, l’ONG doit offrir un environnement sûr et bienveillant à la survivante et respecter ses souhaits et le principe de confidentialité, lui poser des questions sur ses besoins immédiats et lui fournir des renseignements clairs et honnêtes sur les services offerts.

«Si la victime est d’accord et le demande, le GF2D obtient son consentement éclairé et l’oriente vers d’autres services. Elle se charge également de l’accompagner pour l’aider à accéder aux services», précise Pascal Ahiavédomé.

Une autre étape de la procédure de demande d’assistance et d’orientation est la prise en charge juridique, psychologique et médicale des survivantes. A ce stade, elles sont confiées aux structures sanitaires associées au projet, aux conseillères juridiques et au psychologue. La victime est également orientée et accompagnée vers un agent de police ou de sécurité, ou des informations précises lui sont données sur les acteurs de sécurité à contacter, comment le faire et ou les contacter.

Par ailleurs, l’équipe de gestion du projet du GF2D procède, après, au suivi des victimes pour s’assurer qu’elles ont été prises effectivement en charge et qu’elles vivent en toute sécurité dans leur environnement immédiat.
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