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L’homme d’affaires J-S. Olympio demande la déclassification du ‘secret défense’ en France autour de la mort du Président Olympio

Publié le mardi 22 juin 2021  |  aLome.com
L’homme
© Autre presse par DR
L’homme d’affaires J-S. Olympio.
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Après des tergiversations, une partie de la famille Olympio souhaite obtenir des éclaircissements en France autour de la disparition brutale de Sylvanus E. K. Olympio, père de l’indépendance du Togo. Drame survenu le 13 janvier 1963.

C’est Jean-Sylvanus Olympio (hommes d’affaires dans la diaspora togolaise, opposant virulent au régime togolais), neveu du feu président Sylvanus Olympio qui porte cette nouvelle relance de la démarche familiale pour faire la lumière sur le 1er assassinat présidentiel post-indépendances en Afrique. Sa démarche et ses objectifs cardinaux via cette réclamation politique et diplomatique sont résumés dans un article «publié» ce 21 juin par le confrère français ‘Mediapart’.

Les Olympio ont ainsi entamé des démarches pour pouvoir consulter les archives officielles françaises autour de la mort le 13 janvier 1963 de leur fils S. Olympio.

«Mon client souhaite connaître la vérité sur l’assassinat de son oncle. La France, par l’intermédiaire des diplomates sur place au moment des faits et notamment de son ambassadeur Monsieur Henri Mazoyer, a évidemment collecté de précieuses informations à ce sujet», dixit William Woll, avocat de Jean-Sylvanus Olympio.

Concrètement, au nom de siens, Jean-Sylvanus Olympio, via son Conseil, a adressé une «Lettre au Centre des archives diplomatiques de Nantes (en France). Nous voulons savoir ce qui s’est passé entre le 12 janvier à 18heures, heure à laquelle ma mère, qui était la belle-sœur de Sylvanus Olympio, l’a quitté, et le 13 janvier à 7heures, moment de son décès», détaille Jean-Sylvanus Olympio, opposant politique et prospère homme d’affaires.


Faire d’une pierre judiciaire plusieurs coups


La demande de vérité historique et diplomatique autour de l’assassinat de S. Olympio vise subrepticement à lever le voile sur le rôle exact joué par la diplomatie française dans cette violente mort présidentielle. Très précisément au regard du rôle d’interface que jouait l’ambassadeur Henri Mazoyer entre le régime Olympio et des démobilisés frais de l’armée française (dans laquelle ils s’étaient engagés volontairement).

«La famille Olympio souhaite des éclaircissements sur le rôle joué par des officiers français présents ce jour-là à Lomé et sur la responsabilité d’Étienne Eyadèma Gnassingbé, l’un des démobilisés’», cherchent à savoir les Olympio. Tout en convoquant des déclarations publiques et diplomatiques de feu Eyadèma Gnassingbé sur cette page non élucidée au Togo : «Il (Eyadèma) a revendiqué le meurtre au lendemain des faits, mais s’est dédit trente ans plus tard – personne d’autre ne s’est jamais exprimé sur la question».
«Je déposerai directement et de manière exceptionnelle une requête devant la Cour européenne des Droits de l’Homme, d’autant plus que selon la jurisprudence en France, un juge ne peut obliger une déclassification «secret défense» et la production d’un document, même à la demande d’une partie», se projette déjà Me William Woll, en cas de rebuffades de la justice française autour de sa saisine du Centre des archives diplomatiques de Nantes.

La famille Olympio se veut teigneuse sur ce dossier sensible au Togo et s’attend à un long processus pour faire jaillir la vérité autour de cette mort présidentielle retentissante en Afrique en janvier 1963. Et compte enclencher le même processus de recherche de la vérité aux Usa, au regard des «liens privilégiés qui existaient entre les Présidents Kennedy et Olympio», fait remarquer Jean-Sylvanus Olympio.

Les travaux de divers universitaires et plusieurs écrits journalistiques n’ont toujours pas permis d’élucider à ce jour les réelles circonstances de la disparition du père de l’indépendance togolaise. Ce sujet délicat nourrit depuis plusieurs décennies des accusations et fantasmes à l’égard de la France et de la famille Gnassingbé.
Malgré l’entente politique opérée par Gilchrist Olympio (fils de S. Olympio, actuel chef de file de l’opposition togolaise) depuis le 26 mai 2010 avec Faure Gnassingbé (fils de feu Eyadèma Gnassingbé), la famille Olympio ne s’est toujours pas accordée autour de la gestion et de la sauvegarde de la mémoire de S. Olympio dont les restes demeurent enterrés en territoire béninois, à quelques kilomètres de la frontière Bénin-Togo. Une sortie officielle et directe de Gilchrist Olympio sur la démarche de son parent Jean-Sylvanus Olympio pourrait la conforter ou l’amoindrir.

Edem G. & Akoyi A.
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