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La diffusion numérique, un nouveau défi pour les revenus des artistes africains

Publié le mercredi 23 juin 2021  |  RFI
L`orchestre
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
L`orchestre béninois Poly-rythmo fait escale à Lomé dans le cadre d`une tournée marquant ses 50 ans d`existence
Lomé, le 26 janvier 2019. Institut Français de Lomé. L`orchestre béninois Poly-rythmo fait escale à Lomé dans le cadre d`une tournée marquant ses 50 ans d`existence. L`orchestre Sassamasso participe à cette célébration de carrière via un concert inédit. Afia Mala accompagne Poly-rythmo sur scène via son tube "Ten Homte" (La Terre Noire).
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Comment gérer et mieux répartir les droits d'auteurs des artistes en Afrique dans un monde de plus en plus numérisé ? C'est l'un des débats qui ont agité les participants à la sixième édition du Moca, le Mouvement de la créativité africaine, qui s'est tenu la semaine dernière à Paris. Les plateformes, les opérateurs téléphoniques utilisent de plus en plus le travail des artistes et ceux-ci doivent en tirer davantage de profit. C'est notamment l'ambition visée par l'Union africaine.

Si la pandémie de Covid-19 est un moment difficile pour les artistes africains - souvent sevrés de spectacles - elle a cependant pour effet d'accélérer la numérisation de la diffusion de leur œuvres. De nouveaux acteurs, de nouvelles méthodes de travail et aussi de nouveaux défis pour la répartition des fruits de ce travail. Alain Bidjeck est le fondateur du Moca, le forum dédié aux industries culturelles d'Afrique et de la diaspora.

«Nous sommes dans une ère ou la culture se digitalise énormément, donc les revenus liés à la diffusion sont de plus en plus importants, et donc forcément les retours en termes de droits d'auteur est une question essentielle », dit Alain Bidjeck.
«La difficulté que l'on observe, aussi bien du point de vue des créateurs que des sociétés de gestion collective, c'est qu'ils ont du mal à appréhender cette diffusion incroyable où les géants du Net et les opérateurs mobiles ont pris une place très importante et avec lesquels le rapport de force est délicat à mener. Donc cela veut dire qu'il y a un défi pour la filière de s'organiser et reconsidérer sa restructuration face à ces nouveaux enjeux du digital. On l'a vu en Europe, il a fallu que toute la Commission européenne se mobilise avec le soutien des sociétés de gestion collective pour faire flancher un peu YouTube».

Des progrès timides sur les bureaux des droits d'auteurs

Ces sociétés de gestion collective, autrement dit les bureaux de droits d'auteurs, sont encore souvent trop faibles et trop rares sur le continent, même si les choses progressent.

«Les sociétés de gestion collective évoluent un peu à différentes vitesses. Le BBDA (Bureau burkinabé des droits d'auteurs, NDLR) est extrêmement performant. En Algérie également », explique Alain Bidjeck qui poursuit : «En Afrique du Sud, même si elle (la société de gestion collective, NDLR) n'est pas entièrement exemplaire, elle reverse quand même beaucoup de droits pour ses artistes.

Mais il y a une réalité, je pense par exemple à la Socoda (Société congolaise des droits d'auteurs et des droits voisins, NDLR) en RDC qui a de vrais challenges, pareil au Cameroun et dans d'autres pays. Mais, il y a un désir de structuration, car face aux enjeux, il faut d'abord comprendre ces nouveaux outils et ce nouveau langage, et il faut construire un rapport de force pour faire bouger les lignes des grands opérateurs».
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