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Energie & développement: Adopter les énergies renouvelables modernes pour atteindre l’ODD 7 à l’horizon 2030, conseille la CEA aux dirigeants africains

Publié le mercredi 23 juin 2021  |  aLome.com
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© Autre presse par DR
Lancement des travaux de la Centrale solaire de Blitta en février 2020.
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«Prix de l’énergie en Afrique: Transition vers une énergie propre pour l’industrialisation de l’Afrique»: c’est le titre d’une énième étude rendue publique par la CEA (Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique) ce 22 juin 2021 pour encourager les Etats africains à réviser le contenu de leur mix énergétique d’ici 2030.
Une étude de spécialistes qui n’hésite pas à proposer des solutions pratiques et innovantes de financement aux pays du continent pour mieux fournir de l’énergie aux 1,3 milliards d’habitants de cette partie de la planète. Ci-contre, l’intégralité de cette étude onusienne qui "souligne également la nécessité pour les pays d’Afrique d’introduire le gaz naturel comme combustible de transition pour remplacer le charbon, et faciliter le déploiement complet des énergies renouvelables".




"La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a dévoilé, ce mardi 22 juin 2021, les conclusions d’une étude intitulée «Prix de l’énergie en Afrique : Transition vers une énergie propre pour l’industrialisation de l’Afrique».

La présentation, qui a été faite lors d’une réunion ministérielle virtuelle, indique que 600 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité et 900 millions n’ont pas accès à un combustible de cuisson propre. Pendant ce temps, les taux d’accès à l’électricité dans 24 pays sont inférieurs à 50%.

«Il est hors de question que l’Afrique progresse mieux si nous n’investissons de manière adéquate dans l’énergie et n’assurons pas un accès abordable pour tous», a déclaré la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe. Le Secrétaire général adjoint de l’ONU exhorte ainsi les pays à s’assurer que les prix reflètent les coûts dans le secteur de l’énergie.

Le rapport cite le Libéria, le Malawi, la République centrafricaine, le Burundi et le Soudan du Sud comme ayant stagné ou inversé l’accès à l’électricité. Des pays comme le Nigéria, la RDC et l’Éthiopie enregistrent les plus gros déficits d’accès à l’électricité.

«L’accès à une énergie bon marché et propre est une composante essentielle de la transformation et de l’industrialisation de l’Afrique», a soutenu Oliver Chinganya, Directeur du Centre africain pour la statistique (ACS), qui a animé la session.

Le Directeur d’ACS a précisé que «dans le contexte du déploiement et de la mise en œuvre de la ZLECAf, fournir aux économies un carburant abordable fait partie intégrante du soutien aux actions visant à accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable et des Aspirations de l’Agenda 2063 de l’Afrique (UA).

Le rapport de la CEA souligne le fait que l’Afrique repose principalement sur les combustibles fossiles et les biomes au lieu de diversifier son approvisionnement en énergie primaire, compte tenu de sa pléthore de ressources (renouvelables et non renouvelables).

«Les ménages utilisent 86% des biocarburants et des déchets d’énergie pour cuisiner, tandis que le secteur des transports consomme 78% du pétrole. Le gaz naturel est principalement utilisé dans le secteur industriel».

Dans sa présentation, Anthony Monganeli Mehlwana, Chargé des affaires économiques de la CEA, a fait remarqué qu’«il est urgent d’investir dans les infrastructures électriques, de diversifier l’approvisionnement en électricité et d’adopter les énergies renouvelables modernes».

En termes de prix, M. Mehlwana a ainsi indiqué que «le coût nivelé de l’énergie (LCOE) ou les centrales électriques fossiles sont plus chers» que l’éolien et le solaire. «L’éolien terrestre coûte 59 $ par MW tandis que l’énergie solaire photovoltaïque coûte 79 $ par MW. Pendant ce temps, la côte du charbon est de 109 $ par MW et le gaz naturel s’élève à 74 $ par MW», a-t-il détaillé.

Et de souligner que «les coûts de production d’énergie élevés, les pertes de transmission et de distribution (18-25%) signifient que les services publics doivent être constamment renfloués et des subventions mises en œuvre pour les utilisateurs».

À ce rythme, et selon le rapport de suivi de l’ODD 7, l’Afrique n’atteindra pas les cibles de l’ODD 7 en raison d’un approvisionnement et d’un accès limités à l’électricité. Environ 40 milliards de dollars d’investissements par an sont nécessaires pour répondre aux besoins énergétiques du continent.

Le rapport de la CEA recommande pour ce faire que les pays doivent fournir un environnement favorable pour attirer les investissements du secteur privé dans le secteur de l’électricité ; appliquer des tarifs reflétant les coûts tout en faisant attention à une production efficace d’électricité pour réduire les coûts ; et fournir des incitations et des mécanismes pour augmenter la part des énergies renouvelables dans les systèmes électriques.

L’étude souligne également la nécessité pour les pays d’introduire le gaz naturel comme combustible de transition pour remplacer le charbon, et faciliter le déploiement complet des énergies renouvelables.

Le webinaire a été l’occasion d’exhorter les ministres à jouer un rôle dans l’augmentation des investissements énergétiques et à prêter attention aux déterminants des prix de l’énergie, à la baisse des coûts de production et à la méthodologie de fixation des tarifs.

Il s’agissait d’une initiative conjointe du Centre africain pour la statistique (ACS) et de la Division du développement et des Finances du secteur privé de la CEA dans le cadre d’une série ministérielle du Centre de surveillance des prix de la CEA".
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