Sécurité alimentaire: Qui exporte encore les denrées alimentaires quand les frontières sont fermées?

Publié le mercredi 30 juin 2021 | Togo Scoop

© aLome.com par Parfait
Lancement de la phase terrestre du Guichet unique
Lomé, 09 juillet 2015. Frontière terrestre Lomé/Aflao. En présence de plusieurs autorités et responsables de la SEGUCE TOGO, l`exploitation du Guichet unique connaît une nouvelle phase. Ce Guichet est une plateforme web dématérialisée, accessible 24h/24 et reliant plusieurs acteurs.

Par un communiqué conjoint des ministres de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural, Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, de l’Economie et des Finances et celui du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le Gouvernement porte à la connaissance des opérateurs économiques que l’exportation des produits de grande consommation tels que le maïs, le sorgho, le mil, le haricot, le riz, l’igname, le manioc et les farine de manioc est soumise, jusqu’à nouvel ordre, à une autorisation du ministère du Commerce.

Comptant sur la bonne collaboration de tous pour l’application de cette mesure, conclu le communique, le gouvernement instruit les services compétents à veiller au respect strict de cette mesure.
Ainsi donc, le gouvernement est décidé à prendre à bras le corps le problème de la cherté de la vie au Togo avec son corollaire de la flambée du prix des produits de première nécessité. Il vient de décider de soumettre à autorisation avant toute exportation des produits de grande consommation. Voilà une décision qui ne va pas plaire à l’Agence nationale pour la sécurité alimentaire (ANSAT). Une agence qui se sucre sur le dos des paysans en exportant les denrées alimentaires.

Au moment où les frontières terrestres sont fermées depuis plus d’un an, quel est cet opérateur économique qui continue toujours par exporter des denrées alimentaires s’il n’a pas l’aval des autorités ? Cette sortie du gouvernement amène à s’interroger sur ceux qui continuent encore l’exportation des denrées alimentaires togolaises. On se rappelle qu’il y a quelques années, des denrées des femmes commerçantes avaient été saisies parce que avait-on dit qu’elles essayaient de les exporter illégalement hors du territoire national. Alors qui sont ceux qui continuent ce commerce sans être inquiétés malgré la fermeture de la frontière ?

Cette mesure arrivera-t-elle à faire baisser le prix des produits de première nécessité surtout celui du maïs sur le marché (denrée de base de l’alimentation) ? Rien n’est moins sûr. D’autant plus que depuis un mois ANSAT a ouvert les vannes de ses réserves de céréales mais les prix sont demeurés statiques.
Au lieu de chercher à résoudre le problème de façon conjoncturelle il y a lieu de prendre le mal à la racine. ... suite de l'article sur Autre presse

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