Cour d’assises de Lomé : Un Nigérian condamné à 10 ans de prison pour avoir dissimulé du cannabis dans des chaussures usagées dans un trafic transnational

Publié le lundi 12 juillet 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Début de six semaines d’assises à la Cour d’appel de Lomé consacré à des faits de piraterie maritime, une première au Togo.
Lomé, le 05 juillet 2021. Siège de la Cour d`appel de Lomé. Début de six semaines d’assises à la Cour d’appel de Lomé consacré à des faits de piraterie maritime, une première au Togo. En première audience, les six jurés assermentés de la Cour ont délibéré sur l`affaire de 09 personnes qui comparaissaient pour des faits de "piraterie maritime, de tentative de vol, de violence volontaire et de groupement de malfaiteurs".

Débutée le 05 juillet dernier, la première session des assises 2021 de la Cour d’appel de Lomé se poursuit en examinant de nouveaux crimes nationaux ou à caractère transnational.

«La drogue est un fléau qui gangrène la société (...) Elle est source de violence et d’insécurité...», a argumenté le ministère public le 08 juillet dernier, au cours du procès du Nigérian Ani Christian Okechuku, accusé des «faits de trafic international de drogue à haut risque». Il était impossible pour ce Nigérian trentenaire de nier les faits qui lui étaient reprochés.
Ayant plaidé coupable au cours des débats, son avocat Me Bawaa Tazo, n’avait d’autre ligne de défense que d’implorer l’indulgence des jurés composés de trois magistrats professionnels et six autres personnes issues de la Société civile. A l’issue de la délibération, la Cour semble avoir eu une oreille attentive à l’égard du prévenu et de son Conseil. Au lieu des 20 ans de réclusion requis, l’Avocate générale Kegbero Rouki, les neuf jurés ont décidé à l’unanimité de condamner Okechuku «à 10 ans de prison ferme et dix ans d’interdiction du territoire togolais à compter de la date de sa libération».

Le sieur Ani Christian Okechuku avait été interpellé à Lomé en décembre 2018, alors qu’il était sur le point de convoyer sur Lagos (capitale économique du Nigeria) neuf kilos de cannabis soigneusement dissimulés dans des chaussures usagées.

Selon les enquêtes, ce criminel appartient à un réseau international de trafiquants de drogue qui opère entre le Togo, le Ghana, le Bénin et le Nigéria. Cette décision de la Cour d’assises de ce 08 juillet ne met pas fin aux incessantes investigations que mènent la Police nationale et la Gendarmerie nationale en vue de démasquer de nouveaux membres de réseaux transfrontaliers précités.

La Cour d’appel de Lomé tient depuis le 05 juillet 2021 la première session de ses assises. Avec au menu, 120 dossiers inscrits au rôle. Des magistrats professionnels, des citoyens issus de la Société civile y examinent le sort de 140 personnes accusées de diverses infractions assimilables aux crimes. Il s’agit de trafics de drogue, d’assassinat, de viol, d’acte de piraterie maritime etc.
Le coût de la tenue de ces audiences est estimé à 81 millions de francs CFA. Elles sont étalées sur 45 jours. Cette première session des assises a débuté avec un arrêt historique rendu dans une affaire de piraterie maritime qui a vu passer 09 personnes devant la Cour d’appel de Lomé.

Akoyi A. & K. T.

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