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La Banque Mondiale finance pour 470 millions de dollars l’intégration régionale et les débouchés économiques au Burkina Faso, au Niger et au Togo

Publié le lundi 19 juillet 2021  |  ANP
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© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Grandes mues connues par la Nationale numéro 1 ces dernières années
Vers Kara. Le 02 mars 2016. Chantiers en cours sur la Nationale numéro 1.
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L’Association internationale de développement (IDA, du Groupe de la Banque Mondiale) va débloquer 470 millions de dollars pour aider le Burkina Faso, le Niger et le Togo à mener à bien leurs efforts d’amélioration de la connectivité régionale, de la sécurité et des débouchés économiques sur l’axe Lomé-Ouagadougou-Niamey, le corridor routier qui relie les trois capitales et des millions de personnes le long de ses 1.065 km.

L’annonce a été faite ce 15 juillet 2021 par le Conseil des administrateurs de la Banque Mondiale. Le Projet de corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (LON) stimulera la collaboration entre les trois pays dans le but d’améliorer la qualité des services de transport le long de cet axe, de développer les infrastructures sociales et économiques et de renforcer la résilience face aux menaces sécuritaires et climatiques.

Il a pour objectif de dynamiser le commerce entre les trois pays et de réduire les délais de transport des marchandises importées et exportées depuis le port de Lomé.

En effet, indique-t-on, c’est sur cet axe que se concentre une très grande partie des habitants et des activités, notamment 28% du PIB et 7% de la population du Niger, 40% du PIB et 21% de la population du Burkina Faso et 72% du PIB et 65% de la population du Togo.

«Le corridor LON revêt une importance stratégique pour le Burkina Faso, le Niger et le Togo, et nous sommes déterminés à aider ces pays à libérer tout leur potentiel économique», déclare Mme Anne-Cécile Souhaid, Spécialiste senior des transports à la Banque Mondiale et responsable de l’équipe du projet.

Elle précise que «ce projet facilite la coopération régionale en combinant un soutien aux réseaux de transport et de commerce avec des réformes institutionnelles et des services logistiques pour relever collectivement les défis communs aux pays participants».

L’un de ces défis réside dans la complexité de la coordination de multiples institutions et parties prenantes dans les trois pays, dont l’implication et les capacités sont inégales. De ce fait, les blocages opérationnels, institutionnels et de gouvernance entravent la logistique et les chaînes d’approvisionnement transfrontalières. En outre, les récents conflits et la fragilité de la région ajoutent aux difficultés de l’intégration régionale et du commerce.

Le projet LON remédiera donc à bon nombre de ces problèmes en aidant à simplifier et optimiser les procédures douanières, à professionnaliser les acteurs du transport et à améliorer le système de gestion des données de transport ainsi que la sécurité routière.

En outre, le temps d’acheminement du fret entre le port de Lomé et Niamey sera raccourci de 25% et le délai de passage des frontières par les camions sera réduit de 62% entre le Togo et le Burkina Faso, et de 54% entre le Burkina Faso et le Niger.

La croissance solide et inclusive insufflée par le projet bénéficiera à des millions de personnes dans la région et contribuera à réduire les disparités entre les sexes. Ainsi, il est prévu que le pourcentage de femmes parmi les professionnels du secteur routier commercial et de la logistique passe de zéro à 15%.

Par ailleurs, des méthodes climato-intelligentes seront appliquées pour réhabiliter les voies d’accès, de même que les postes de santé, les écoles et les centres d’information pour les femmes dans les zones mal desservies et affectées par les conflits.

A plus long terme, les populations des pays enclavés que sont le Niger et le Burkina Faso seront moins isolées économiquement grâce à une meilleure compétitivité du corridor LON, à l’expansion des marchés régionaux et à un accès facilité aux marchés mondiaux.

L’amélioration de la connectivité profitera également aux entreprises et aux petits producteurs de la région. Ils deviendront plus productifs et compétitifs et pourront plus facilement se procurer les intrants nécessaires et accéder aux marchés régionaux et mondiaux pour vendre leurs produits.

Enfin, les populations – en particulier les opérateurs du secteur des transports – bénéficieront du renforcement de la sécurité routière et de la sûreté le long du corridor, de meilleurs services techniques pour l’entretien des véhicules et du relèvement de la qualité des normes professionnelles.
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