Echos des mœurs togolaises aux Assises 2021 : Un homme condamné à 10 ans de réclusion pour des faits de viol sur sa nièce âgée de 13 ans

Publié le mercredi 4 aout 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Début de six semaines d’assises à la Cour d’appel de Lomé consacré à des faits de piraterie maritime, une première au Togo.
Lomé, le 05 juillet 2021. Siège de la Cour d`appel de Lomé. Début de six semaines d’assises à la Cour d’appel de Lomé consacré à des faits de piraterie maritime, une première au Togo. En première audience, les six jurés assermentés de la Cour ont délibéré sur l`affaire de 09 personnes qui comparaissaient pour des faits de "piraterie maritime, de tentative de vol, de violence volontaire et de groupement de malfaiteurs".

Le sieur Komlan Daglo fait partie des 140 personnes accusées de crimes ou délits et devant répondre de leurs actes devant la session 2021 de la Cour d’assises de Lomé.

Devant les jurés ce 27 juillet 2021, il lui était reproché des faits de viols répétitifs sur sa nièce Akou Christine Agbodjan, alors que cette dernière n’avait que 13 ans. Devant les juges, l’accusé, cheveux grisonnants, a nié d’avoir violé la petite Akou Christine ! Il a soutenu la thèse de relations sexuelles consenties. Thèse qu’a rejetée vigoureusement l’Avocat général Dodji Gbadoé. «L’accusé a bel et bien imposé des relations sexuelles à la petite Akou âgée de 13 ans. A treize ans, comme le stipule l’article 398 du Code de l’enfant, une enfant n’est pas en mesure d’exprimer un consentement éclairé», a défendu Me Gbadoé.
Argument massue du parquet qui a contraint la défense à implorer la clémence des neuf jurés devant dire le droit au nom du peuple togolais. «Mon client ici présent est à terre et demande pardon. Comme l’atteste son certificat médical, il souffre d’une fistule qui l’oblige à uriner par la voie anale. Tout est à la charge du père de la victime qui est aussi le frère utérin de l’inculpé», a plaidé Me Jean-Pierre Ayité Hillah en faveur de son client. Aussi, a-t-il demandé aux magistrats et membres du jury d’alléger la peine du sieur Agbodjan qui partage aussi bien les douleurs de l’accusé que celles de sa fille Akou Christine.

Au lieu de 15 ans requis par le parquet, la Cour a retenu une peine plus légère contre le violeur. «Dix ans de réclusion», c’est le verdict. Me Hillah se dit satisfait au terme de cette audience. Cette peine sonne comme un acquittement puisque l’accusé a déjà purgé la grande partie de sa peine et devra quitter les chaines de la détention avant la fin du mois d’octobre prochain. Tels que décrits par l’arrêt de renvoi, les faits se sont déroulés dans le mois août 2011.

Débutée le 05 juillet dernier, la session unique pour le compte de l’an 2021 de la Cour d’Assises se poursuit encore pour deux semaines dans les locaux de la Cour d’appel de Lomé.

Akoyi A. & K. T.

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