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La recherche de vaccins anti-COVID-19 sert à la lutte contre d’autres maladies

Publié le mercredi 11 aout 2021  |  Share America
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© Autre presse par DR
Des scientifiques avec leur EPI.
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Les chercheurs américains adaptent la nouvelle technologie de vaccin utilisée pour tacler la pandémie de COVID-19 afin de développer des vaccins contre d’autres maladies, dont le VIH/sida.

Les vaccins à ARN messager (ARNm) développés par des entreprises américaines, le gouvernement des États-Unis et des partenaires internationaux se sont révélés efficaces à 95 % pour prévenir la COVID-19 lors des essais cliniques. Plutôt que de se servir d’une forme affaiblie du virus, les vaccins à ARNm utilisent le code génétique d’un virus afin de déclencher une réponse immunitaire.

Aujourd’hui, des chercheurs américains mettent à profit la technologie de l’ARNm, basée sur une découverte faite en 2005 à l’université de Pennsylvanie, pour mettre au point des vaccins contre de nombreuses autres maladies qui touchent des millions de personnes dans le monde, comme le VIH/sida, le Zika et la grippe.

«Nous pensons avoir une occasion unique de développer de nouveaux vaccins contre les virus qui frappent les gens partout dans le monde», a déclaré Stéphane Bancel, directeur général de la société Moderna* basée à Cambridge, dans le Massachusetts. «Grâce à nos vaccins à ARNm, nous pensons avoir la chance d’influencer profondément la santé humaine».

En partenariat avec les Instituts nationaux de la santé (NIH) des États-Unis, Moderna entame cette année des essais cliniques sur un vaccin à ARNm contre le VIH/sida, un virus et une maladie qui touchent plus de 37 millions de personnes dans le monde. Les efforts considérables déployés par le gouvernement américain pour mettre fin au VIH/sida comprennent l’investissement, par le biais du PEPFAR, de 85 milliards de dollars* dans la riposte mondiale à la maladie depuis 2003.

L’entreprise Pfizer, dont le siège social se trouve à New York, a annoncé ses projets de développer un vaccin mRNA contre la grippe conjointement avec le fabricant allemand BioNTech. Les deux sociétés se sont déjà associées pour produire un vaccin à ARNm contre la COVID-19.

Il y a longtemps que les États-Unis développent des vaccins. Le médecin américain Jonas Salk a découvert un vaccin contre la polio en 1955, ce qui a mené à la quasi-éradication de cette maladie qui, à une époque, paralysait des centaines de milliers d’enfants par an.

Et la rougeole causait 2,6 millions de décès par an, estime-t-on, avant que le scientifique américain John Enders ne développe un vaccin en 1963. Depuis, les taux d’infection ont marqué une chute extraordinaire, avec quelque 142 000 décès en 2018, d’après les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).

Dès le début de la pandémie de COVID-19, des chercheurs américains à Moderna, au NIH et à la société pharmaceutique Pfizer, en partenariat avec la firme allemande BioNTech, ont commencé des travaux sur des vaccins ARNm. En juin, le président Biden a déclaré que les États-Unis achèteraient 500 millions de doses du vaccin ARNm contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech dans le but d’en faire don à d’autres pays.

Les progrès réalisés dans la technologie ARNm pendant la course pour mettre fin à la pandémie de COVID-19 soutiennent maintenant la recherche pour des vaccins et des thérapies contre de nombreuses autres maladies.

«En général, la seule chose qui change d’un médicament ARNm potentiel à l’autre est au niveau de la région codante», indique-t-on sur le site de Moderna, en faisant allusion au composant du vaccin qui cible le virus dans le corps.

Parmi les autres entreprises américaines menant des travaux sur des vaccins et des traitements à base d’ARNm, on trouve la Gritstone Oncology et la Gilead Sciences qui collaborent pour développer un vaccin contre le VIH, et Kernel Biologics pour mettre au point des thérapies contre le cancer*. L’entreprise Translate Bio effectue des essais d’un traitement pour la mucoviscidose, tandis que la firme Arcturus Therapeutics développe des vaccins ARNm contre la grippe et la COVID-19, ainsi que des thérapies pour la mucoviscidose et des maladies du foie.

Le docteur Anthony Fauci, directeur de l’Institut national pour les allergies et les maladies infectieuses (NIAID) et principal conseiller médical du président Biden, a déclaré le 22 juin que la réussite des vaccins ARNm contre la COVID-19 «allait absolument nous donner une avance sur d’autres infections».

«Nous avons pu démontrer le pouvoir extraordinaire d’une plateforme technologique pour le développement de vaccins ARNm», a-t-il souligné.
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