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Insuffisance du personnel soignant: Ces statistiques qui expriment le phénomène au Togo

Publié le lundi 16 aout 2021  |  Le Tabloid
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. Tchakou
Impacts de la pandémie de la Covid-19 dans les hôpitaux publics: le ton monte du côté du personnel soignant
Lomé, le 11 novembre 2020. Locaux du CHU Sylvanus Olympio. Assemblée générale du SYNPHOT. Impacts de la pandémie de la Covid-19 dans les hôpitaux publics: le ton monte du côté du personnel soignant qui brandit une pléthore de revendications.
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La question de l’insuffisance du personnel de santé est partie intégrante des problèmes des formations sanitaires publiques au Togo, à côté de la vétusté et du manque d’infrastructures et d’équipements, bref de la pauvreté du plateau technique. Le phénomène est mis en exergue par des statistiques fournies par les organisations syndicales du secteur de la santé.

«La densité du personnel de santé est de 7,3 personnels pour 10.000 habitants en 2018. Le ratio cumulé du personnel traceur de soins public et privé (médecins, infirmiers, assistants médicaux, sages-femmes et accoucheuses) est de 09 personnels de santé pour 10.000 habitants», ont indiqué les syndicats de la santé (SYNPHOT, SYLASTO, SYNSAFETO, SYNPERSANTO, SYNPAGES, SYNAPRETO et SYNAM) en conférence de presse mardi dernier, au sujet des ressources humaines.

«Ce ratio cumulé reste largement inférieur à la norme de la JLI-OMS qui est de 20,2 à 25,4 pour 10.000 habitants. C’est un seuil de densité en dessous duquel il est très improbable que l’on puisse atteindre une couverture importante pour les interventions essentielles en santé, notamment celles qui sont nécessaires à la réalisation de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU)», font savoir ces organisations syndicales.

Même si ces chiffres concernent 2018 et donc remontent dans le temps, la situation n’a manifestement pas évolué. «Sur les 4828 agents à recruter au titre des gestions 2019-2022, soit 1207 par an, à peine 1000 agents ont été recrutés au titre de 2018. Ce qui représente moins du quart (¼ ) des prévisions (20,71%), le concours du 5 décembre 2020 n’étant toujours proclamé. C’est cet effectif réduit d’agents de santé qui continue courageusement et avec abnégation de gérer la pandémie à la Covid-19 dans notre pays», regrettent ces acteurs de la santé.

Ce petit nombre de personnel qui se démène malgré tout pour assurer la tâche n’est malheureusement pas traité comme il se doit. A en croire les syndicats, «près de 5000 agents de santé contractuels des établissements publics, soit environs 50% de l’effectif du personnel de santé, continuent d’exercer dans des conditions de vie et de travail déplorables, notamment la non-déclaration à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et à l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM), le non-respect du montant des primes de garde et d’astreintes, le non-paiement des primes de risques et le non-respect du SMIG, entre autres».

«Le processus pour la mise en place d’une Fonction publique hospitalière et la révision du cadre indemnitaire tels que recommandés par les conclusions du groupe de travail ne semblent pas être à l’agenda de notre ministère de tutelle. Ce qui crée un sentiment de lassitude, de mécontentement et de découragement au sein du personnel de santé», fustigent ces organisations.
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