Togo: Les sujets vaccinés à l’AstraZeneca pour la 1ère dose devront encore prendre leur mal en patience pour la 2è dose!

Publié le mardi 17 aout 2021 | aLome.com

© Autre presse par UNICEF Togo
Dans le cadre de l`initiative Covax, le Togo a réceptionné 156.000 doses de vaccins AstraZeneca, 157.500 seringues, et 1.575 boites de sécurité.
Aéroport international de Lomé. Lomé le 07 mars 2021. Dans le cadre de l`initiative Covax, le Togo a réceptionné 156.000 doses de vaccins AstraZeneca, 157.500 seringues, et 1.575 boites de sécurité selon UNICEF-Togo.

Ils sont officiellement au moins 123 mille personnes (Togolais ou étrangers résidents au Togo) qui patientent au moins depuis le mois de mai 2021 pour se faire inoculer la 2è dose du vaccin AstraZeneca. Les assurances officielles au sujet de la prochaine disponibilité de cette 2è dose rassurent de moins en moins les attentes, et sèment la confusion dans certains esprits.

Une nouvelle donne était censée intervenir fin juillet 2021 dans la campagne vaccinale anti-Covid-19 au Togo. Il s’agit de l’interchangeabilité entre les vaccins AstraZeneca et Pfizer. Elle était presque actée par le Conseil scientifique togolais autour de la Covid-19. Mais, près d’un mois après l’annonce de cette imminence autour de l’interchangeabilité des vaccins, plus rien à l’horizon. Ou silence radio. Jusqu’à ce 16 août.
En effet, ce 16 août, le ministre de la Santé, Pr Mustafa Mijiyawa, a de nouveau légèrement abordé le sujet, en ne levant pas totalement les zones d’ombre sur cette association de vaccins. Le mot d’ordre «patience» est le principal message adressé par cet officiel à l’endroit des candidats à la 2è dose d’AstraZeneca, au nom de «la pénurie permanente des vaccins sur le marché international, même pour ceux qui ont de l’argent».

L’association de différents types de vaccin était un choix non retenu par les autorités sanitaires togolaises dans le cadre de la lutte contre la pandémie, en tenant compte des pratiques vaccinales en cours dans le monde contre la Covid-19. Et surtout pour éviter tout antécédent sanitaire en la matière. Cependant, une consolidation poussée (par le Conseil scientifique togolais) d’informations et de la documentation autour du croisement AstraZeneca-Pfizer a été enclenchée au Togo. Ce travail scientifique et collégial avait amené le Conseil scientifique «à se préparer à autoriser l’inoculation» de la 2è dose de la vaccination avec du Pfizer aux personnes qui avaient déjà pris la première dose avec de l’AstraZeneca !
L’information avait été donnée par Pr Didier A. Ekouevi (spécialiste en santé publique, Président du Conseil scientifique) le 21 juillet 2021. Un croisement de vaccins qui selon ces experts sanitaires togolais a déjà eu lieu en France et au Canada.

Explications scientifiques autour de l’association de vaccins au Togo

Selon le Conseil scientifique togolais, l’interchangeabilité entre vaccins a une utilité pratique. En attendant la réception de nouvelles doses d’AstraZeneca et face à l’imminence du délai d’expiration en septembre 2021 du lot du Pfizer disponible, il faut parer au plus pressé. Tel a été le fondement de l’une des explications du Conseil scientifique. Le tout consolidé par le fait que les populations ne se bousculent pas autour du Pfizer disponible depuis début juillet dans les vaccinodromes.

«Si les Loméens continuent d’hésiter à se faire vacciner, dans 10 jours, les doses du Pfizer seront envoyées à l’intérieur du pays», avait même averti le Conseil scientifique togolais sur le sujet le 21 juillet dernier. Depuis, plus aucune suite lisible n’est donnée à ces promesses ou avertissements.
Autres défaillances dans la campagne vaccinale en cours au Togo, le nombre des vaccinodromes a été réduit au moment où les contaminations flambent et contrairement aux comptes-rendus faits quotidiennement sur les médias officiels, les centres de vaccination ne croulent pas du tout sous l’affluence des potentiels candidats aux vaccins. Pire, voici près de 3 semaines que les émissions grand public de sensibilisation autour de la pandémie ont été arrêtées pour un recadrage.

Une somme de faits et gestes qui reportent à des calendes grecques l’atteinte de l’immunité collective des populations togolaises face à la Covid-19. Sur les 60% que veut immuniser l’Etat, seulement le cap des 3% a été atteint. Au même moment, les contaminations flambent, et le respect des gestes-barrières est désormais le benjamin des préoccupations quotidiennes des populations en zone urbaine, péri-urbaine comme rurale.

La Covid-19 et les vaccins au Togo

Dans le cadre de sa marche vers l’atteinte de son objectif d’immuniser 60% de sa population contre la Covid-19, l’Etat du Togo avait débuté le 07 juillet dernier (avec un stock de 100.620 doses à sa disposition depuis le 1er juin 2021) l’injection du vaccin Pfizer sur son territoire. Le Grand-Lomé a été la première cible de cette campagne vaccinale avec du Pfizer. Selon un communiqué officiel détaillant le chronogramme de cette vaccination au Pfizer, «du 07 juillet au 14 juillet 2021, cette inoculation de doses a été ouverte aux personnes âgées de 50 ans et plus, et du 15 au 22 juillet, elle a connu un élargissement aux personnes âgées de 20 ans et plus».

Le Togo est depuis le 05 août 2021 le premier pays africain à avoir reçu le vaccin Johnson & Johnson fabriqué en Afrique du Sud. Une livraison qui porte à 834.620 les doses de différents types de vaccin fournies au Togo depuis le début de l’année via divers mécanismes ou donateurs.
Les 118 mille doses réceptionnées ce 05 août par le Togo s’inscrivent dans le cadre d’une vaste commande de 4 millions de doses du vaccin Johnson & Johnson passée par l’Etat du Togo. Valeur estimée de cette commande, plus de 10 milliards de fcfa.

Akoyi A. & E. G.

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