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La Cour Constitutionnelle confirme la chute progressive de Faure Gnassingbé
Publié le mercredi 14 aout 2013  |  togoinfos


© Autre presse par DR
Faure Gnassingbé


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Le président de la République du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé n’a aucune raison d’être heureux suite à la confirmation lundi par la Cour Constitutionnelle des résultats des élections législatives du 25 juillet au Togo.


Rien que les chiffres qui traduisent le nombre de voix engrangées par chaque parti à l’occasion de ces élections doivent donner du tournis au fils du feu général Eyadema surtout s’il a des ambitions pour la présidentielle de 2015.

En effet, sur un suffrage total de 1.900.000 voix, le parti de Faure Gnassingbé n’a eu que 880.000 et avec ce nombre de voix, UNIR engrange 62 députés sur 91 soit plus des deux tiers du prochain parlement, alors qu’avec plus d’un million de voix, l’ensemble de l’opposition ne dispose que de 29 députés. Le jeu du découpage inique en est la raison.

Qu’à cela ne tienne, les togolais doivent se souvenir qu’il y a six ans, le RPT avait totalisé environ 940.000 voix lors des élections législatives de 2007 pour ensuite amasser 50 députés sur 81 à l’époque.

Rien qu’à ce niveau, le constat est établi que malgré l’usage des bulletins pré-votés amplement reconnu par Gilbert Bawara lors de ces légilsatives et les achats de conscience ainsi que d’autres manoeuvres frauduleuses déployées par le pouvoir, UNIR a fait moins de voix que le RPT il y a 6 ans.

Mieux, Faure Gnassingbé est supposé avoir été élu en 2010 avec plus d’un million de voix, selon les résultats proclamés par la même Cour Constitutionnelle.

Trois ans après, son nouveau parti, l’Union pour la République enregistre un score en deçà de sa performance de 2010 en termes de nombre de voix. Il se pose nécessairement un problème.

Or, à l’occasion du premier anniversaire de UNIR, Georges Aïdam, premier vice-président de ce parti, avait affirmé que UNIR avait déjà enregistré plus d’un million d’adhérents. Où sont-ils ?

Lorsqu’on fait le récapitulatif, on se rend bien compte que le pouvoir de Faure Gnassingbé est bien en train de perdre progressivement du terrain. Le gap atteint déjà au moins 300 mille voix en trois ans seulement.

Qu’en sera-t-il en 2015 si la courbe garde la même allure ? Il faut juste rappeler que pour la présidentielle, le problème du découpage électoral ne se pose plus, il s’agit bien d’une circonscription électorale unique et seul le candidat qui aura plus de 50% des suffrages sera élu.

En l’état actuel des choses, l’on a toutes les raisons de croire qu’à l’occasion de ces élections législatives, Faure Gnassingbé et son parti ont déjà fait le plein de leurs voix puisqu’ils sont les initiateurs et acteurs de ce processus, et nécessairement ceux qui adhèrent à leur politique ont dû s’exprimer à travers les urnes pour marquer leur soutien.

Cela suppose, a priori, que pour 2015, UNIR ne pourrait envisager atteindre le million de voix même avec un suffrage plus grand, à moins de mener une politique qui conquiert en un an et demi, la confiance de nouveaux adhérents.

Ce qui manifestement n’est pas acquis d’avance d’autant plus que les problèmes majeurs auxquels le pouvoir de Faure Gnassingbé va se heurter dans les prochaines semaines seront encore plus grands et plus sérieux.

Mieux, les 35% de togolais qui, pour une raison ou pour une autre, se sont abstenus au cours de ces législatives ainsi que ceux qui ne se sont même pas inscrits, rentreront forcément dans le jeu pour accorder leurs voix non pas à Faure Gnassingbé, mais nécessairement à un autre candidat qui leur inspirera davantage confiance.

Il est donc clair qu’avec un minimum d’organisation et de rigueur, et au vue de la perte progressive et continue de terrain par le pouvoir en place, l’opposition serait en mesure d’arracher le pouvoir à l’héritier d’Eyadema en 2015 par les urnes.

Il lui appartient donc de rester vigilante pour forcer le régime actuel à faire les réformes nécessaires avant cette échéance ultime, notamment en ce qui concerne le mode de scrutin à deux tours.

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