Mue des Etats du Sud: L’association ‘Rameau de Jessé’ plaide vivement pour une aide publique au développement repensée

Publié le mardi 24 aout 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Journées de réflexion organisée par l’association `Le Rameau de Jessé` autour de la problématique de l’émergence économique des populations africaines.
Lomé, les 19 & 20 août 2021. Centre Christ-Rédempteur. Journées de réflexion organisées par l’association `Le Rameau de Jessé` autour de la problématique de l’émergence économique des populations africaines dans la mondialisation. Roger Folikoué et Maryse Adjo Quashie du `Rameau de Jessé`.

La situation économique des pays africains constitue une des préoccupations majeures de l’association togolaise ‘Rameau de Jessé’ que dirige l’enseignant-chercheur Roger Folikoué. Caractérisée par une pauvreté exacerbée par un climat de corruption, cette situation a été au cœur de deux journées de réflexion les 19 et 20 août derniers, journées organisées à Lomé par cette association.

Des acteurs de la Société civile, enseignants-chercheurs, experts, consultants et acteurs en développement ont échangé sur les maux qui plombent l’émergence économique des populations africaines en général et celles togolaises en particulier.
Pour la première journée, les débats se sont focalisés sur le thème : «Le bonheur en termes de convergences». Le thème de la deuxième journée a été centré autour du concept: «De l’aide à de nouvelles solidarités : Nouveaux équilibres».
«Pourquoi l’aide publique au développement peine à changer la donne dans les pays en développement»? L’économiste Thomas D. Koumou semble avoir la réponse à cette question : «C’est la mal gouvernance et la corruption. La gestion de l’aide publique au développement y est chaotique». Cet analyste des questions économiques s’appuie sur les exemples tirés de la politique économique du Togo. Il pointe du doigt par exemple la SCAPE, le PERI, ou encore le PND (Programme national pour le développement 2018-2022) dont il doute de la réussite.

De son côté, Ouro Gbélè, acteur de développement, estime que le mauvais choix des secteurs d’investissement constitue un autre facteur d’échec dans les Etats africains: «Cette aide est mal investie. Elle est souvent investie dans les cultures d’exportations telles que le coton, le cacao. Ce qui ne rapporte aucun bénéfice public». Elle s’assimile ainsi à un mécanisme pervers. En rappel, l’aide publique au développement est composée essentiellement des dons et prêts qui sont alloués par les pays économiquement développés aux pays à faibles revenus encore appelés ‘pays en développement’.
Les espoirs nés du phénomène de la mondialisation lancé dans les années 2000 se sont rapidement envolés, balayés davantage par la crise sanitaire de la Covid-19 de 2020.

Pour un bonheur collectif des populations des pays africains, ‘Rameau de Jessé’ prêche pour une voie de convergence, l’harmonisation des différences entre partis au pouvoir et oppositions, partis politiques et Société civile, pays développés et sous-développés, riches et pauvres.

Akoyi A. & K. T.

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