Berlin abrite ce vendredi l’initiative Compact with Africa. L’objectif est de faire le point des investissements privés en Afrique.
Une conférence visant à promouvoir les investissements privés allemands en Afrique se tient aujourd’hui à Berlin. Plusieurs dirigeants africains sont attendus à cette rencontre qui sera présidée par la chancelière Angela Merkel.
Le président congolais, par ailleurs président de l’Union africaine, Félix Tshisekedi, doit s’exprimer au cours de ce sommet. Ses homologues ghanéen, rwandais, sénégalais et guinéen participent à la rencontre dans la capitale fédérale allemande. Le président Cyril Ramaphosa est aussi attendu à Berlin, selon la présidence sud-africaine.
L’un des objectifs de la rencontre de Berlin est de dresser un bilan à mi-parcours dans la mise en œuvre de l’initiative Compact with africa, un projet lancé en 2017 par la chancelière Angela Merkel, lorsqu’elle présidait le G20.
Intensification des investissements
Depuis, Berlin a intensifié sa présence économique et diplomatique, estime Christoph Kannengießer, directeur général de l'Association africaine des entreprises allemandes.
"Nous avons enregistré une croissance significative en 2018 et 2019, avant la pandémie de coronavirus. L'objectif principal ici est de réduire les risques et de faciliter les financements. Mais il s'agit aussi de réaffirmer la présence de la politique allemande sur le continent africain", fait savoir Christoph Kannengießer.
Mais si entre 2017 et 2019, les investissements allemands en Afrique ont augmenté d'environ 1,57 milliard d'euros, la majorité des entreprises allemandes ne trouvent toujours pas l'Afrique attrayante.
Présence allemande inégalitaire
Pour preuves, en 2019, seules 884 entreprises y ont investi, soit seulement 42 de plus qu'en 2017. Par ailleurs, cette présence est inégalitaire, déplore Thierno Thioune, professeur d'économie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
"C'est pourquoi, je crois qu'il serait mieux, dans les discussions, de voir un peu comment corriger cette répartition, essayer de toucher tous les pays. Sinon, la plupart de ces investissements vont en Afrique australe. Et quelques-uns dans des pays d'Afrique du Nord, déplore Thierno Thioune. Car dans certaines régions africaines il y a un dynamisme économique. Il y a des points de croissance qui sont notés depuis plus de dix ans, au Sénégal principalement."... suite de l'article sur Autre presse