Les transporteurs routiers, membres de l’UNATROT (Union nationale des transporteurs routiers du Togo) ne sont pas du tout contents et vont débrayer. Ce sera du 8 au 15 septembre prochains, soit une semaine de grève dite d’avertissement.
L’information a été portée à la connaissance de l’opinion ce mardi, au cours d’une conférence de presse. L’initiative est portée par un groupe de frondeurs qui s’estiment lésés par les pratiques du Président de l’organisation syndicale, El Hadj Shérif Aklisso Amah.
«Notre UNATROT a besoin d’être née de nouveau. Nous voulons qu’on nous change nos statuts, qu’on puisse voter librement celui qu’on veut. Que ce soient les transporteurs qui votent pour élire le Président des transporteurs (…) On veut que même le plus petit des transporteurs puisse vivre librement de son activité», a pesté Aladji Oumorou, l’un des porte-voix des transporteurs à la conférence de presse. Et de préciser : «La grève, ce n’est pas pour casser. On ne bouge pas, on ne travaille pas, tout le monde est stationné dans son garage, ceux qui sont sur les routes stationnent dans les parkings».
A l’origine de cette grogne, la gestion de Shérif Aklisso Amah qualifiée d’obscure et d’unilatérale. Ce débrayage en perspective n’est que la reconduction et/ou l’effectivité d’un préavis de grève décidé par une pétition et adressé en date du 28 juillet 2021 au Bureau national de l’UNATROT et qui devrait démarrer le 11 août dernier. Les initiateurs croyaient que des solutions pouvaient être trouvées aux revendications et avaient suspendu le mouvement à cette fin, mais peine perdue.
« A ce jour, les problèmes que nous avons soulevés sont restés intacts et sans solutions », déplorent ces transporteurs gonflés à bloc.
En effet, Amah Shérif Aklesso est accusé de gestion opaque de l’organisation. Cela transparait dans les réclamations formulées (dans le communiqué de presse) pour motiver ce mouvement : «Le démantèlement du circuit de gestion obscure et incontrôlée des marchandises réceptionnées au Port dont la redistribution se fait de façon partisane et partiale aux transporteurs contre des redevances en monnaies sonnantes et trébuchantes avec la complicité du Président ; la révision immédiate des textes fondamentaux de l’UNATROT assortie des dispositions pouvant permettre aux membres actifs d’élire librement leurs dirigeants, d’avoir le contrôle sur la gestion de la chose syndicale et d’avoir le droit d’exercer le mouvement de grève lorsque les circonstances l’exigent».... suite de l'article sur Autre presse