Togo/Fonction publique: Les syndicalistes du monde sanitaire donnent une chance aux discussions avec l’Etat en suspendant leur sit-in prévu ce 2 septembre, G. Bawara fait des promesses

Publié le jeudi 2 septembre 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
Le SYNPHOT en "grève sèche" à partir de ce 13 mars pour exiger la libération du Pr W. Ihou
Lomé, le 12 mars 2018. Locaux du CHU Sylvanus Olympio. A l`issue de son AG en ce jour, le SYNPHOT décide d`organiser une "grève sèche" à partir de ce 13 mars dans tous les hôpitaux publics togolais jusqu`aux libérations des 2 étudiants de la FSS (Faculté des sciences de la Santé), du Pr W. Ihou et la satisfaction de sa plateforme revendicative (qui exige l`amélioration des conditions de travail dans le monde sanitaire public).

48h d’échanges avec le ministre Gilbert B. Bawara (ces 31 août et 1er septembre) ont amené les responsables des 8 principaux syndicats dans le monde hospitalier du public à suspendre leur mot d’ordre de sit-in pour la 2è journée consécutive dans les structures sanitaires (publiques) sur toute l’étendue du territoire national.

Pour sa part, le ministre Bawara de la Fonction publique promet une session ad hoc du CNDS (Conseil national du dialogue social) consacrée aux maux dans les hôpitaux publics la semaine prochaine, avec à la clé «des décisions fortes qui seront prises». Une promesse officielle qui conforte la logique de «donner une chance au dialogue avec l’autorité» des sept principaux syndicats sus-cités.

Ce 1er septembre 2021, comme annoncé par les praticiens hospitaliers, l’effectivité de leur sit-in de 8h30 à 11h30 était observable dans tout le pays, selon plusieurs témoignages de ces syndicalistes. A Lomé, certains syndicalistes ont réclamé le limogeage de leur ministre de tutelle, Pr Mustafa Mijiyawa. Ce dernier est accusé «d’indifférence devant les maux du secteur public, alors que lui-même est praticien hospitalier de formation et formateur dans le monde universitaire».

La non-application des recommandations du ‘Groupe de travail sur la santé’ de 2018, le manque d’équipements, de personnel soignant en nombre suffisant, les critiques autour de la gestion de la pandémie dans le monde sanitaire public depuis mars 2020, et la dénonciation des dérives du processus de contractualisation dans les hôpitaux publics depuis 5 ans en terre togolaise sont les principaux griefs des praticiens hospitaliers contre leurs supérieurs hiérarchiques.

Les revendications cycliques dans l’univers syndical hospitalier au Togo se sont systématisées depuis une décennie. La mobilisation et la détermination des praticiens hospitaliers et des enseignants est à la base de la satisfaction d’un certain nombre de leurs revendications ces huit dernières années par le canal de la STT (Synergie des travailleurs du Togo, une centrale syndicale).

Edem G.

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