Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), la Plateforme des connaissances sur la croissance verte (GGKP) et d’autres partenaires vont lancer, le 9 septembre prochain, une nouvelle initiative portant sur l’intégration du capital naturel dans le financement du développement en Afrique, apprend-on auprès de la Banque.
Cette initiative, appelée Programme sur le capital naturel pour le financement du développement de l’Afrique (NC4-ADF), est soutenue par le Fonds mondial pour la nature (WWF), le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et plusieurs autres partenaires, précise la BAD dans un communiqué.
«La prise en compte du capital naturel dans le financement du développement est essentielle pour la reprise post-Covid-19», a déclaré Vanessa Ushie, directrice de la Division de l’analyse des politiques au Centre africain des ressources naturelles de la BAD.
La Banque reconnaît que les approches fondées sur la nature sont essentielles pour lutter contre les urgences liées à la biodiversité et au climat. Elle déploie ses efforts pour intégrer le capital naturel dans le financement des infrastructures, les investissements et les politiques économiques en Afrique, a-t-elle ajouté.
Le capital naturel, qui comprend les sols ou les ressources de stockage de carbone comme l’eau et la pêche, représente entre 30 % et 50 % de la richesse totale des pays d’Afrique, bien que n’étant pas souvent pas pris en compte dans les mesures économiques comme le calcul du PIB.
De plus, les institutions internationales de développement tiennent peu compte du capital naturel dans les projets de financement du développement. Face au changement climatique, ce capital présente des atouts essentiels pour favoriser une croissance inclusive et verte.
Le Programme NC4-ADF, qui s’étend sur la période 2020-2022, vise à intégrer les approches du capital naturel dans le financement du développement en Afrique.
Au cours de la rencontre de lancement, les différents participants échangeront sur les moyens d’établir une vision commune prenant en compte le capital naturel, notamment dans les projets et programmes de développement des institutions multilatérales de développement. Ils partageront les meilleures pratiques pour intégrer le capital naturel dans l’architecture du financement du développement.
Un autre sujet de discussion portera également sur les moyens d’amener les agences de notation à intégrer les considérations de croissance verte et de capital naturel dans les notations de risque souverain et de crédit des pays africains.