Depuis le début de la matinée, le quartier du palais présidentiel était le théâtre de tirs nourris. Ce putsch est mené par le Groupement des forces spéciales, dirigé par Mamady Doumbouya.
Entouré de militaires en treillis, masqués et les armes à la main, Alpha Condé apparaît sur un canapé du Palais présidentiel. Le président guinéen est comme sonné, la chemise entre-ouverte, les pieds nus. «Est-ce qu’on a touché à un seul de vos cheveux ? On vous a brutalisé, Excellence?», lui demande un militaire dans une vidéo tournée à Sékoutoureya.
Alpha Condé, 83 ans, semble aller bien mais reste silencieux. Il n’aura fallu que quelques heures aux putschistes pour se saisir de celui qui dirigeait le pays depuis onze ans.
Tout est allé très vite. Cette journée folle à Conakry a débuté aux alentours de 8h. Des tirs nourris et à l’arme lourde ont été entendus tout au long de la matinée aux abords de Sékoutoureya, le palais présidentiel où se trouvait alors le chef de l’État. Selon des photos, il aurait depuis été emmené hors du palais présidentiel.... suite de l'article sur Jeune Afrique