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De l’ébauche à la réalité, la coopération Chine-Afrique porte ses fruits

Publié le lundi 6 septembre 2021  |  Xinhua
Faure
© Autre presse par DR
Faure Gnassingbé, doyen des Chefs d`Etat de la CEDEAO et Xi Jinping
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Lors d’un sommet historique il y a trois ans, le président chinois Xi Jinping et les dirigeants africains ont élaboré un plan ambitieux pour la coopération Chine-Afrique, M. Xi proposant huit initiatives majeures.

Trois ans plus tard, l’amitié et la coopération Chine-Afrique sont devenues encore plus profondes et plus étroites, et ce grand plan se transforme en réalité, en portant de riches fruits à travers le continent africain.

"C’EST MAINTENANT UN PORT VRAIMENT MODERNE"

Un total de 5.000 emplois et une multiplication par 15 des recettes douanières ont été générés par le port en eau profonde de Kribi, le premier port en eau profonde du Cameroun, a déclaré Alain Patrick Mpila Ayissi, directeur de la planification et de l’environnement du port.

Ce port, créé en mars 2018 et construit par la China Harbour Engineering Company (CHEC), est exploité conjointement par la Chine, la France et le Cameroun, sa deuxième phase devant être achevée en 2023.

"Le Cameroun est sur la voie rapide du développement, et la Chine l’accompagne", a déclaré M. Mpila Ayissi. Avec ce port, Kribi est devenue une ville prospère avec une population en expansion. "C’est maintenant un port vraiment moderne, qui profitera aux générations futures", a déclaré Armand Guehoada, qui a rejoint la CHEC il y a huit ans.

"J’ai commencé par la gestion des ressources humaines, et je suis maintenant devenu commercial en import-export. Je suis tout à fait à l’aise dans ma vie", a-t-il déclaré à Xinhua.

"NOUS AVONS GRANDEMENT BESOIN DE L’EXPÉRIENCE CHINOISE"

En 2017, l’Institut d’écologie et de géographie du Xinjiang (XIEG) de l’Académie des sciences de Chine a signé un protocole d’accord avec l’Agence panafricaine pour la Grande Muraille verte sur la promotion de l’environnement écologique en Afrique.

L’initiative "Grande Muraille verte", lancée en 2007 et dirigée par l’Union africaine, prévoit de construire un brise-vent de plus de 8.000 km à travers l’Afrique, du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, afin d’empêcher le désert du Sahara de s’étendre vers le sud.

Zhou Na, chercheuse adjointe au XIEG, et ses collègues ont fait des allers-retours entre le désert du Taklamakan et le désert du Sahara pour partager leur expérience avec les populations africaines.

Elle a déclaré qu’elle souhaitait "apporter l’expérience de la Chine au Sahara, promouvoir le développement vert et améliorer les moyens de subsistance des Africains".

Ces dernières années, ses collègues et elle ont adopté différentes stratégies en fonction des conditions locales : technologie de contrôle du sable et de fixation des sables mouvants en Mauritanie, restauration écologique de la prairie arbustive en Ethiopie et soutien technique pour la gestion durable et la protection d’un brise-vent au Nigeria.

Mohamed El Houssein Mohamed Legraa, directeur de l’Agence nationale de la Grande Muraille verte de Mauritanie, a loué le soutien technique de la Chine.

"Les Chinois sont en avance dans la lutte contre la désertification. Ils ont transformé les déserts en forêts", a-t-il déclaré. "Ici, en Mauritanie, nous souffrons de la désertification, de la faiblesse des précipitations et de l’impact du changement climatique. Par conséquent, nous avons grandement besoin de l’expérience chinoise."

"J’AI GAGNÉ UNE VIE DÉCENTE"

"La hutte a été remplacée par une maison en béton, et des meubles et des appareils ménagers y ont été ajoutés. J’ai gagné une vie décente en plantant du riz à Wanbao", a déclaré fièrement Milagre Abel Massingue, un agriculteur, à propos des changements spectaculaires survenus dans sa vie.

Située dans le district de Xai-Xai, dans la province de Gaza, dans le sud du Mozambique, la ferme rizicole de Wanbao Mozambique, investie par le Fonds de développement Chine-Afrique, est le plus grand projet chinois de ce type en Afrique.

Grâce à de vastes terres arables, à un climat favorable, à d’abondantes ressources en eau et au soutien de la Chine, le projet devrait couvrir 20.000 hectares (20 km²).

M. Massingue, un des 500 entrepreneurs ayant participé au projet Wanbao, y a adhéré il y a cinq ans en louant deux hectares de terres. Il affirme qu’il peut au moins doubler la production aujourd’hui avec la technologie chinoise.

"Le gouvernement chinois a soutenu le Mozambique et ce projet a renforcé notre amitié traditionnelle", a déclaré Dalilo Latifo, directeur provincial de l’agriculture et du développement rural.

Le projet, a ajouté M. Latifo, a efficacement promu la vitalité de la production agricole locale et devrait fortement stimuler le développement agricole du Mozambique.

"JE CROIS QUE LE RÉSEAU FERROVIAIRE DU KENYA S’AMÉLIORERA DE PLUS EN PLUS"

Concilia Owire a été l’une des sept premières femmes conductrices recrutées par le chemin de fer à écartement normal (SGR, acronyme anglais) Mombasa-Nairobi, au Kenya, et a assisté à la cérémonie inaugurale de cette ligne ferroviaire. Pour elle, conduire une locomotive sous le regard du président de son pays est le "meilleur souvenir" de sa vie.

En mai 2017, le chemin de fer Mombasa-Nairobi, construit et exploité par la China Road and Bridge Corporation, a été officiellement ouvert au trafic.

Cette voie ferrée relie Mombasa, la plus grande ville portuaire d’Afrique de l’Est, et Nairobi, la capitale du Kenya, sur une longueur totale d’environ 480 km. Il s’agit de la première voie ferrée construite depuis l’indépendance du pays. Elle permet de raccourcir le trajet entre les deux villes de 10 heures à 5 heures. En décembre 2019, la première phase de prolongation de cette ligne a été achevée et ouverte au trafic.

Posséder un chemin de fer moderne était depuis longtemps un rêve pour le peuple kényan. C’est le début de la transformation, qui créera des emplois, de l’espoir, des opportunités et de la prospérité pour tous les Kényans, a déclaré le président kényan Uhuru Kenyatta lors d’un trajet d’essai.

En galopant sur le chemin de fer Mombasa-Nairobi, Mme Owire a également pris un "train express" dans sa carrière. Elle a été promue avec succès au poste de formatrice de conducteurs, chargée de former les élèves, et sa maîtrise du chinois s’est également améliorée.

En tant que projet phare de la coopération dans le cadre de l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR) entre la Chine et le Kenya, le SGR Mombasa-Nairobi a créé plus de 30.000 emplois locaux pendant sa seule période de construction, et a contribué à hauteur de 1,5 point de pourcentage à la croissance économique du Kenya.

Mme Owire se dit convaincue que le SGR Mombasa-Nairobi va revitaliser l’industrie de la logistique au Kenya et promouvoir le développement économique de l’Afrique de l’Est. "Je crois que le réseau ferroviaire kényan s’améliorera à l’avenir, tout comme le réseau ferroviaire chinois", a-t-elle déclaré.
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