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Projections diplomatiques du Togo: Comprendre la réaffirmation de l’engagement de F. Gnassingbé pour sortir le Mali de la Transition

Publié le mardi 7 septembre 2021  |  aLome.com
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© Autre presse par MAECIA
Accompagner la Transition malienne: nouvelle visite du chef de la diplomatie togolaise, Pr Robert E. K. Dussey ce 6 septembre.
Bamako, le 06 septembre 2021. Accompagner la Transition malienne: nouvelle visite du chef de la diplomatie togolaise, Pr Robert E. K. Dussey auprès de son homologue malien et du président Assimi Goïta. Pr Dussey avec son homologue malien Abdoulaye Diop.
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Robert Dussey était de retour au Mali ce 06 septembre 2021 au nom de Faure Gnassingbé pour poursuivre l’appui du Togo au processus transitionnel en cours au Mali depuis le 18 août 2020. Une visite qui a consisté à réaffirmer une posture diplomatique qui maintient son cap.


La dernière visite du Pr R. K. Dussey au Mali remontait au 31 mars 2021. C’était la dernière fois qu’il qu’il rencontrait le Premier ministre de Transition de l’époque, Moctar Ouane. Le 1er avril, R. Dussey s’était aussi entretenu avec Assimi Goïta, vice-Président de la Transition. Depuis trois mois, ce dernier est devenu le numéro 1 de la Transition. Si officiellement le Togo ne s’est pas prononcé par voie diplomatique sur ‘ce changement de commandement’ au Mali, il continue à suivre de très près le développement de l’actualité socio-politique en terre malienne. En jouant une difficile position d’équilibriste. En partie au regard des liens étroits qui existaient entre Faure Gnassingbé et IBK d’une part, et d’autre part de la rapidité de l’activisme diplomatique togolaise au Mali, juste au lendemain du putsch d’août 2020.
Ce 06 septembre, le voyage diplomatique du ministre Dussey a coïncidé avec le retour au Mali de Goodluck Jonathan (ancien Président nigérian, et médiateur en Chef de la CEDEAO dans la crise malienne).

«Au cours de sa visite de travail à Bamako au Mali ce 06 septembre 2021, le Ministre Dussey a exprimé au Président de la Transition malienne, au nom Faure Essozimna Gnassingbé, toutes les félicitations du Togo pour les efforts qu’il ne cesse de déployer pour contribuer à l’apaisement du climat politique et à la réconciliation nationale au Mali», renseigne le communiqué officiel ayant sanctionné cette visite.
«Le Ministre Dussey a également encouragé le Président Goïta à intensifier la mise en œuvre des réformes préconisées par la CEDEAO en vue d’une transition pacifique et inclusive devant déboucher sur des élections libres, démocratiques et transparentes», poursuit cette note officielle. Avant de mettre en exergue la lecture d’A. Goïta sur la suite du processus transitionnel dans cet Etat ouest-africain instable depuis le coup d’Etat de 2012 contre le régime ATT.
«Le Colonel Goïta a renouvelé, au nom du peuple malien, sa gratitude au Président Togolais pour l’implication du Togo dans la recherche de solutions consensuelles aux crises qui secouent l’Afrique en général, et menacent en particulier la stabilité au Mali et dans le Sahel», a informé d’une part la diplomatie togolaise. Avant d’insister d’autre part : «Le Président de la Transition a salué le professionnalisme des éléments des Forces de défense et de sécurité togolaises qui, dans un esprit de solidarité, combattent aux côtés des Forces armées maliennes au sein de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) et dans les autres opérations de maintien de la paix en Afrique».


Le Togo et sa détermination de jouer les sapeurs-pompiers au Sahel


En terre malienne ce 6 septembre, Robert Dussey s’est également entretenu avec son homologue malien Abdoulaye Diop sur les questions «d’intérêt commun d’ordre bilatéral et régional», a confié le ministre enseignant de philosophie politique.
Si la visite de ce début septembre 2021 de la diplomatie togolaise en terre malienne lui a permis de prendre le pouls de l’évolution du processus transitionnel, en aucun moment, ne transparaît la lecture togolaise des griefs des critiques des dirigeants de la Transition au Mali ou encore les appréhensions diplomatiques de plusieurs chancelleries occidentales au sujet du respect des engagements pris par l’actuel pouvoir malien d’ici 2022.
«Au plan régional, les deux Ministres ont exprimé leurs vives inquiétudes face à la recrudescence du terrorisme dans la bande sahélienne en proie à l’activisme de groupes armés, réitéré leur ferme condamnation de ce fléau sous toutes ses formes et appelé à la mutualisation des efforts dans le cadre d’une coopération internationale plus accrue en vue de son éradication», s’est contenté de souligner la diplomatie togolaise.
Le choix de ce silence diplomatique du Togo sur ces questions sensibles au Mali est aussi valable autour de l’évolution de l’actualité en Guinée dont le Président (Alpha Condé a été co-médiateur dans la crise politique au Togo entre 2017 et 2018). «Abordant la situation en Guinée, les Ministres Dussey et Diop ont relevé l’urgence au peuple frère de Guinée de s’inscrire sur la voie du dialogue national inclusif pour une transition pacifique afin d’aboutir à des élections démocratiques», a subrepticement fait remarquer la diplomatie togolaise. Une nouvelle position mesurée.

Le 08 mars dernier, le Togo et son président avaient abrité (à Lomé) la seconde «Réunion du Groupe de suivi sur la transition au Mali». Le GST-Mali a pour vocation première de soutenir le Gouvernement de Transition et le peuple malien dans la mise en œuvre de la ‘Charte de la Transition et de sa Feuille de route’, adoptées à la suite des négociations menées sous l’égide de la CEDEAO. Le GST-Mali est co-présidé par l’UA (Union africaine), les Nations Unies et la CEDEAO. «Nous espérons une sortie de crise définitive au Mali (…) Nous devons contribuer au développement d’un Etat malien qui promeut la sécurité régionale et des défis communs. Le Mali est un pays-carrefour dont l’instabilité pourrait entrainer l’embrasement de la sous-région. La réussite de la Transition au Mali n’est pas une option, mais un impératif, avec pour fondements les accords d’Alger de 2015», avait plaidé Faure Gnassingbé le 08 mars dernier à Lomé, sur le cas malien.

Le Togo est aussi engagé sur le front diplomatique au Tchad (autre Etat sahélien) depuis la subite disparition d’Idriss Déby Itno le 19 avril dernier. Avant le dossier tchadien, la diplomatie togolaise a pris l’habitude d’être davantage active sur le sol nigérien, à la fois pour des raisons bilatérales et de lutte contre l’extrémisme violent, après la naissance de la subite contestation du PNP (Parti national panafricain) entre 2017 et 2018 au Togo.

Edem G.
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