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Formation, infrastructures, équipements…: Le Togo améliore son système sanitaire

Publié le mercredi 8 septembre 2021  |  Republique Togolaise
L’ONG
© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. Tchakou
L’ONG ‘La chaîne de l’Espoir’ offre des EPI et autres consommables au CHU Sylvanus Olympio pour contrer la Covid-19
Lomé, le 11 novembre 2020. CHU Sylvanus Olympio. Santé : l’ONG ‘La chaîne de l’Espoir’ offre des EPI et autres consommables au CHU Sylvanus Olympio pour contrer la Covid-19.
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Bien que confronté à de nombreux défis, le système sanitaire fait l’objet d’une profonde amélioration depuis quelques années au Togo. Si la lutte contre le Covid-19 s’est imposée depuis début 2020 comme la priorité N°1 du gouvernement, le cap reste néanmoins le même, celui de parvenir à offrir les meilleurs soins aux populations togolaises.

Ainsi, de la formation du personnel au renforcement des infrastructures, des efforts sont déployés par le Gouvernement et plusieurs programmes sont mis en œuvre.

18 institutions publiques de formation en santé

Pour réformer le secteur, l’exécutif mise sur un personnel qualifié. Il a été créé dans ce sens en 2017, huit nouvelles écoles de formation de sages-femmes et d’infirmiers sur l’ensemble du territoire. A ce jour, le Togo dispose de dix-huit institutions publiques de formation en santé, qui traitent de différentes spécialités. Des recrutements ont également été lancés dans cette veine (plus de 5000 depuis 2008), et de nouvelles vagues attendues pour les prochaines années. Autre chiffre significatif, sur environ 50.000 agents publics recensés actuellement, le secteur compte à lui seul près de 18.500 agents, toutes catégories confondues. Là encore, des initiatives sont mises en œuvre pour améliorer les conditions de travail et le traitement du personnel.

Remise à neuf des infrastructures et des équipements

Dans cette logique, des investissements conséquents ont été engagés ces dernières années pour la réhabilitation des centres hospitaliers régionaux (CHR) et préfectoraux (CHP), centres médico-sociaux (CMS), des unités de soins périphériques (USP), des dispensaires, ainsi que pour le renouvellement de leurs équipements et matériels.

A titre illustratif, des infrastructures de 22 formations sanitaires ont été construites ou réhabilitées, dans le cadre du projet Muskoka. Ces structures ont par ailleurs bénéficié des équipements biomédicaux et du renforcement des services de planification familiale.

Toujours dans le domaine des équipements, un programme de Cliniques mobiles a été entamé en 2019. Ces cliniques, mini-hôpitaux ambulants déployés via le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), ont principalement pour mission de faciliter l’accès des populations des localités peu accessibles ou vivant à plusieurs kilomètres d’une formation sanitaire, à des services de soins de qualité.

D’autres chantiers sont prévus, ou sont en cours toujours sur le plan infrastructurel. De nouveaux centres de santé Mère-Enfant, CMS et un Centre national de lutte contre le cancer (CNLC), sont envisagés, tout comme le renforcement des plateaux techniques.

Réformes

Pour accompagner cette dynamique de recherche de qualité et de performance, des réformes ont été opérées. Parmi elles, le programme de contractualisation lancé en 2017 par le Chef de l’Etat pour assainir le secteur et améliorer la gouvernance des formations publiques.

Après quelques années de phase pilote, des résultats satisfaisants ont été enregistrés, notamment avec l’augmentation du taux de fréquentation, d’actes chirurgicaux, d’accès aux produits pharmaceutiques et des recettes.

Face à ces résultats, d’autres hôpitaux seront bientôt concernés.

Un autre programme ambitieux, Wezou, a été lancé il y a quelques jours, dans l’objectif de réformer un peu plus le domaine de la santé maternelle et néonatale. Ce dispositif, qui vient renforcer les initiatives existantes de prise en charge de la femme enceinte et du nouveau-né, couvrira une partie des frais de prestations, depuis la confirmation de la grossesse jusqu’au 42ème jour après l’accouchement. Des succès avaient déjà été obtenus dans ce segment, avec une baisse de 37% du taux de mortalité néonatale entre 1990 et 2018, et de 10% de la mortalité maternelle entre 2010 et 2017.

Vers la couverture maladie universelle

Depuis près de deux ans, le Gouvernement planche sur l’Assurance maladie universelle au Togo. Ce projet phare de la nouvelle feuille de route quinquennale, soutenu par le Banque Mondiale, veut principalement permettre d’offrir une identité à tous les Togolais, de garantir la couverture santé, et d’assurer l’accès aux services de base à tous.

L’initiative, actuellement à l’étape de projet de loi, devrait être bientôt effective.
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