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Hommage à Amobé Mévégué, voyage de l’enfant du monde au-delà du monde

Publié le lundi 13 septembre 2021  |  Jeune Afrique
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© Autre presse par DR
La subite disparition à l`âge de 52 ans du confrère Amobé Mévégué (ex journaliste à RFI) et présentateur sur `France 24` laisse un vide immense.
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Par "Nkul Beti" Baltazar Atangana Noah (Écrivain et critique littéraire)


Le monde de la télé est en deuil. Ce mercredi 8 septembre 2021, nous avons appris le décès de Amobé Mévègué. Ce journaliste a travaillé sur RFI, TV5Monde, CFI et plusieurs médias internationaux, où il a animé divers programmes culturels.

Son départ laisse au cœur de nos vies une entaille tellement profonde et difficile à panser. Il nous fait pousser un cri strident, descriptif et caractéristique du don sans mesure qu’il aura été pour chacun de nous. Asante pour tout !

Enfant des pays qui font le monde, te voilà. Désormais loin, mais toujours souriant, sur les traces de la voie sans retour, horizon de la vie milele. Nous sommes sans gueule. Ça jazz, ça jazz à la soul makossa, à la ambiance africa, no woman, no cry, à la Zouk la sé médikamen nou ni de partout.

Sans Brutalisme, que dorme sur toi la terre de nos ancêtres. À nos actes manqués, et à ceux qui sortent dans la nuit, nous conterons ton élégance, ta simplicité sans main basse du vagabond qui passe sous une ombrelle trouée. Amobé… Tu le diras à ma mère ! Voyez comme on danse.

Essani, essani… Battements de djembés. Les jours viennent et passent, l’enfant du monde Amobé a enfin maîtrisé la science des sorciers de Koba. Taciturne, vif et avenant… il est désormais du côté de chez Swann où tout est froid et vrai.

Attiser les flammes

Communicateur remarquable à la voix cristalline, avant-gardiste hors pair, homme intense, maître des révélations de talents inattendus, Amobé Mévègué a su écrire en gras sur notre temps. De prufundis, Requiem… Une fête en larmes !

L’enfant du monde… Amobé savait attiser les flammes. Il a attisé la mienne, dès l’enfance à travers ses divers programmes. L’apothéose, c’était lors de mon premier séjour en France dans le cadre d’une bourse de recherche formation. C’était la première fois que je le rencontrais. C’était un soir. Dans un restaurant parisien. Son nom m’échappe. Je me souviens tout de même que c’était un coin sympa, discret et calme. À l’image de celui qui m’avait donné l’adresse de cet endroit.

C’était un soir, lorsque tous les travailleurs ne rêvent que de rentrer chez eux. J’étais arrivé trente minutes avant l’heure de notre rendez-vous. J’étais hésitant, anxieux et enthousiaste à la fois, puisque c’était la première fois que je rencontrais Amobé. Il est arrivé, quinze minutes avant l’heure du rendez-vous : «Un Camerounais à l’heure», m’a-t-il lancé ironiquement, sans méchanceté. Nous avons rigolé. Nous avons discuté pendant plus d’une heure.

C’était comme si je l’avais déjà rencontré auparavant. Il m’a expliqué sa vision du monde. Comment il rêvait et voyait la vie. Nous avons parlé de mes projets, et de mon désir de créer une agence littéraire au Cameroun. Il m’a encouragé. Nous nous sommes quittés ce soir en nous promettant de nous revoir. Hélas.

Nos cultures arc-en-ciel

En mars 2021, lorsque j’ai lancé les activités de mon agence littéraire Kalara agency, avec la romancière Caroline Meva et la poétesse Chantale Ayi comme premières auteures affiliées à l’agence, je lui ai écrit un mail. Il m’a une fois de plus félicité et encouragé.
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