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Les pays du sud inquiets sur leur venue à Glasgow pour la COP26

Publié le lundi 13 septembre 2021  |  RFI
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À moins de deux mois de la COP26 sur le changement climatique qui doit se tenir en Écosse, les pays les plus pauvres se demandent si leur présence à ce rendez-vous crucial pour la planète, et en premier lieu pour ces pays exposés au réchauffement, sera possible, compte-tenu des protocoles sanitaires et diplomatiques exigeants.

Cause de cette inquiétude : les difficultés pour venir à Glasgow, lieu de la conférence, en raison d'un manque de vaccins et une quarantaine coûteuse imposée par le Royaume-Uni. Plusieurs ONG ont fustigé l'échec des pays riches à soutenir l'accès aux vaccins dans les pays pauvres et craignent que la conférence ne soit «juste et inclusive».

«Avec seulement deux mois d'ici l'échéance, il est évident qu'une conférence mondiale sur le climat sûre, inclusive et juste, est impossible, étant donné l'échec à soutenir l'accès aux vaccins à des milliers de personnes dans les pays pauvres, les coûts en hausse des voyages et du logement et de l'incertitude sur l'évolution de la pandémie de Covid-19», écrit le Climate Action Network, qui regroupe quelque 1500 ONG dont Greenpeace, WWF, Action Aid, Oxfam ou encore Amnesty international. «Une COP en personne début novembre exclurait de facto de nombreux délégués des gouvernements, militants de la société civile et journalistes, en particulier des pays du Sud dont beaucoup sont sur la "liste rouge" Covid du Royaume-Uni», poursuivent les organisations qui ont donc demandé un report de la COP26.

Augustine Njamnshi, président de l'Alliance panafricaine pour la justice climatique, veut d'abord des garanties sur la participation des pays africains.

«Le récent rapport du Giec réaffirme que l'Afrique est l'une des régions les plus touchées par le changement climatique. Si nous, Africains, ne sommes pas là, toute décision prise sur nous, sans nous, est contre nous», conclut Augustine Njamnshi.

Le report a été refusé mercredi par l'ONU pour qui l'urgence du climat ne souffre d'aucun délai. « Nous comprenons et respectons les préoccupations exprimées par divers groupes» mais «pour l'instant, aucun changement n'est prévu», a déclaré le porte-parole de l'ONU Farhan Haq lors du point-presse quotidien de l'ONU, en rappelant que «la communauté scientifique mondiale avait clairement indiqué que le changement climatique était désormais une urgence mondiale».

«Seule une étape urgente et majeure dans l'action climatique peut maintenir les objectifs de l'Accord de Paris à portée de main et protéger les pays et les communautés les plus vulnérables contre l'aggravation des impacts climatiques», a insisté le porte-parole.
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