Les pays riches doivent mettre fin au nationalisme vaccinal, qui est à l'origine d'une pénurie d'approvisionnement en Afrique et qui ralentit les efforts visant à contenir la pandémie de COVID-19 sur le continent, ont déclaré mercredi des experts lors d'un webinaire sur l'accélération de la vaccination contre la COVID-19 en Afrique.
Michel Sidibé, envoyé spécial de l'Union africaine pour l'Agence africaine des médicaments, a affirmé que les pays riches du Nord ont la responsabilité de cesser d'accumuler des vaccins, ce qui a été contre-productif dans la lutte contre la pandémie.
Il a souligné que l'équité vaccinale est essentielle pour éviter l'émergence de nouvelles souches de coronavirus, accélérer le rétablissement et renforcer la résilience des systèmes de santé publique en Afrique.
S'exprimant lors du webinaire organisé par la Brookings Institution, un groupe de réflexion basé à Washington, M. Sidibé a noté que la lutte de l'Afrique contre la pandémie a pâti du nationalisme en matière de vaccins.
Agnes Binagwaho, vice-chancelière de l'université Global Health Equity et ancienne ministre rwandaise de la Santé, a fait remarquer qu'un retard de vaccination pourrait entraîner une perte de 3% du PIB de l'Afrique, ajoutant que les efforts multilatéraux devraient être intensifiés pour mettre fin au nationalisme et favoriser l'accès à ce produit qui sauve des vies.
Aloysius Uche Ordu, directeur du programme Economie mondiale et Développement à la Brookings Institution, a estimé qu'il est urgent de s'attaquer au nationalisme vaccinal et aux hausses de prix qui ont limité l'offre en Afrique, où de nouveaux variants ont empêché le retour à la normale, tout en exerçant une pression sur les établissements de santé publique.
Le Togo s`apprête à acquérir d`importantes doses de vaccins pour continuer sa lutte anti-COVID-19 (Pr Mohaman DJIBRIL) Publié le: 18/4/2021 |
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