Togo: Les lieux de culte referment ce 17 septembre jusqu’au 10 octobre, en ligne avec les nouvelles mesures restrictives (Officiel)

Publié le jeudi 16 septembre 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Des dignitaires chrétiens (méthodistes, évangéliques et catholiques) ont exprimé de vive voix leurs solidarité et compassion à leurs frères musulmans, suite aux profanations récentes de 4 mosquées à Lomé
Lomé, le 10 août 2018. Grande mosquée de la ville de Lomé. Les chrétiens méthodistes, évangéliques et catholiques ont exprimé de vive voix leurs solidarité et compassion à leurs frères musulmans, suite aux profanations récentes de 4 mosquées à Lomé. Les premiers responsables des églises évangéliques presbytériennes, méthodistes et catholiques ont tenu à se rendre à la grande mosquée de la ville de Lomé pour exprimer de manière solennelle leur solidarité et compassion à la communauté musulmane à travers une déclaration. Ils ont ensuite félicité toute la communauté musulmane pour sa retenue et son calme puis invité tous à la vigilance et à la prière afin d’éviter la tentation. Ils ont en fin émis le vœu que les profanateurs soient démasqués et sanctionnés à la hauteur des actes commis.

Conformément à la dizaine de nouvelles mesures restrictives arrêtées le 09 septembre dernier et qui sont rentrées en application le 10 septembre, les lieux de culte sur toute l’étendue du territoire national vont refermer ce 17 septembre, après l’expiration de la période dérogatoire obtenue par plusieurs leaders religieux.

A partir de ce vendredi 17 septembre, l’ouverture d’un lieu de culte fera tomber les pratiquants de la confession religieuse en question sous le coup de la loi. Le GMS (Groupe mixte de surveillance de la Covid-19) sera mis à contribution pour veiller à une stricte application de cette mesure. L’entrée en vigueur de la mesure de «refermeture des lieux de culte» a été confirmée ce 16 septembre par Pr Akodah Ayewouadan, porte-parole du Gouvernement, ministre de la Communication et des Médias. Et de préciser que la période dérogatoire (du 10 au 17 septembre 2021) accordée aux responsables de confessions religieuses visait à vider les activités en latence ou programmées sur le court terme avant l’annonce le 09 septembre dernier des nouvelles mesures restrictives sus-mentionnées.
Deux mois avant le 09 septembre, plusieurs responsables de la CNGR (Coordination nationale anti-Covid-19) avaient averti les populations de l’imminence des restrictions comme «la fermeture à nouveau des lieux de culte» si les contaminations ne baissent pas dans le pays.
Du 20 mars au 16 juillet 2020, l’Etat avait déjà fermé les lieux de culte pour limiter la propagation de la pandémie sur le sol togolais. «La fermeture des lieux de culte est entrée en vigueur depuis vendredi 10 septembre. Mais nous avons juste compris les explications des évêques et nous leur avons donné le temps de se préparer et de mieux informer les fidèles. Il n’y a pas de report de la fermeture», avait expliqué le ministre Payadowa Boukpessi chez notre confrère «Togobreakingnews». Avant de rajouter sur le même sujet : «A compter du 17 septembre prochain, nous commencerons les contrôles. A partir de ce moment, les contrevenants s’exposent aux sanctions».

Une maladie, des contours juridiques

L’état d’urgence sanitaire et la loi d’habilitation y afférente ont été prorogés le 14 septembre dernier pour la 3è fois au Togo jusqu’au 16 septembre 2022 pour lutter contre les contaminations au coronavirus qui sont vertigineuses depuis le mois de juin 2021 dans cet Etat ouest-africain. Des contaminations qui correspondent à une 2è vague de la maladie en terre togolaise, de l’avis de plusieurs épidémiologistes togolais.

L’Etat togolais vise une immunisation de 60% de ses populations contre la Covid-19 durant les mois à venir. En ce mois de septembre 2021, seuls 9% des Togolais ont déjà reçu au moins une dose d’un des vaccins disponibles au Togo, contre 5,2% de personnes qui ont fini leur parcours vaccinal contre le nouveau coronavirus.
Au 15 septembre 2021, on dénombre 209 décès dus à la pandémie au Togo, avec 4.614 cas actifs.

Edem G.

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