Coupes africaines 2021-2022: ASCK et ASKO éliminés en tour préliminaire, le foot togolais s’enfonce un peu plus dans le creux de la vague

Publié le lundi 20 septembre 2021 | aLome.com

© Autre presse par DR
Le club ASCK éliminé contre toute attente des préliminaires de la Coupe CAF ce 19 septembre.
Nouakchott, le 19 septembre 2021. Stade Olympique de Nouakchott. Le club ASCK éliminé contre toute attente des préliminaires de la Coupe CAF, en perdant 0-4 la phase retour de son match contre ASAC Concorde de la Mauritanie, après avoir pourtant dominé la phase aller 3-0 à Lomé.

Les deux représentants du Togo en coupes africaines, saison 2021-2022 ont été éliminés ce 19 septembre à l’étape du tour préliminaire. Une élimination qui interroge un peu plus sur la professionnalisation du foot au Togo, pourtant passion d’un grand nombre de citoyens.

Le public sportif togolais misait sur l’ASCK pour sauver la face du Togo en coupes continentales saison 2021-2022, après la phase aller des préliminaires de ces compétitions. Malheureusement, le club des conducteurs de l’ASCK a chuté lourdement ce 19 septembre au Stade Olympique de Nouakchott (Mauritanie) sur le score de 0-4, après avoir pourtant dominé l’ASAC Concorde 3-0, à l’aller! Un revers qui interroge sur la capacité de projection des clubs togolais hors de leurs frontières, dans un écosystème du foot africain de plus en plus professionnel, concurrentiel et rigoureux.

Pour sa part, toujours ce 19 septembre, ASKO de Kara n’a pas pu renverser la vapeur du match aller (perdu 0-3) contre les LPRC Oilers du Libéria, en dépit de sa courte victoire 2-1. Retour donc à la case départ pour les deux formations togolaises originaires de la préfecture de la Kozah, et pour l’ensemble du football togolais.

Comme en 2020, et en 2019, il n’y aura donc aucun club du Togo en phase de poules de coupes continentales 2021-2022. Il faut remonter à la saison 2017-2018 pour retrouver la première participation d’un club togolais à une phase de poules de la nouvelle formule des Coupes africaines : c’était l’AS Togo-Port (en Champions League). Malgré la relance du Championnat togolais de la D1 par l’équipe Akpovy ces dernières années, il reste de toute vraisemblance beaucoup de chantiers à ouvrir pour professionnaliser et aguerrir les clubs togolais à l’épreuve des leurs pairs du continent.
Une tâche immense attend les acteurs du foot togolais en la matière, car cela fait près de 3 décennies qu’aucun club du Togo n’a plus le statut d’épouvantail à l’échelle continentale. Elles sont finies les belles et mémorables épopées de l’Etoile Filante, de Sémassi et d’Agaza en coupes africaines. Trois ex cadors de l’élite du foot togolais devenus l’ombre d’eux-mêmes.

Toujours à la recherche des fondamentaux du foot togolais

Les principaux championnats du Togo n’ont pas encore le statut professionnel, éprouvent toutes les difficultés du monde pour retenir leurs pensionnaires à cause essentiellement de la faiblesse de la manne salariale, les stades répondant aux normes internationales se comptent sur le bout des doigts. Toutes choses qui amènent les amoureux du cuir rond à ne plus se passionner pour les championnats locaux rudement concurrencés par les matchs offerts en mondovision par les Chaînes de ‘Canal Plus’ ces 10 dernières années.
Il y a également belle lurette qu’il n’existe plus de derbys dans les compétitions de clubs au Togo ; ou quand ils existent, ils n’attirent plus qu’un maigre public fait de supporters de la génération 70, 80, 90. Les jeunes de la génération de l’an 2000 sont déconnectés du football togolais à la base ou n’y croient pas du tout. Que ce soit chez les hommes comme chez les femmes.

Dans un tel contexte scabreux, les impacts de cette donne sur les équipes nationales auront la vie dure parce que le vivier de toute discipline sportive dans chaque pays réside dans la pratique des Sports à la base, et leur professionnalisation dans les catégories cadet, junior et senior. On est encore loin de ce but au Togo. Et rien ne semble sonner la révolte en la matière. «Les mêmes causes produisant les mêmes effets dans les mêmes conditions de température», à défaut d’exploits individuels des joueurs, en 2022, on est presque sûr d’assister au même spectacle désolant du football togolais sur l’échiquier africain.
A la reconstruction de la sélection fanion des Eperviers du Togo, il sied d’y associer de toute urgence une refondation de l’approche professionnelle des compétitions de clubs en terre togolaise. En toute objectivité !

Edem G. & Akoyi A.

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