Les informations sur un possible accord entre Bamako et la société paramilitaire russe Wagner pour former l'armée malienne, font grincer des dents à Berlin.
La présence militaire allemande au Mali n'est certes pas au centre de la campagne en vue des législatives du 26 septembre prochain mais, les révélations sur des discussions entre les autorités maliennes et le groupe russe Wagner, ont fait réagir certains candidats au poste de chancelier.
Ainsi, pour le candidat de la CDU-CSU, Armin Laschet, cité par le quotidien Die Welt (édition du 19.9.2021), si Bamako fait appel à des mercenaires russes, "cela remettra en cause les fondements de la mission allemande dans le pays".
Pour Annalena Baerbock, candidate des Verts, "la participation de l'Allemagne à la mission de formation des militaires maliens devra être suspendue en cas d'accord entre le Mali et les mercenaires russes".
Poursuite de l'aide humanitaire
Pour sa part, le ministre allemand de la Coopération, Gerd Müller, met en garde contre de nouvelles souffrances pour la population civile. Cependant, tient-il à préciser, quoi qu'il arrive, l'Allemagne poursuivra son aide humanitaire et cela indépendamment du gouvernement malien.
Jointe par la Deutsche Welle, l'Union européenne se montre elle aussi préoccupée. "Nous avons de nombreux exemples documentés où le groupe Wagner a commis des exactions en violation de toutes les conventions et tous les principes, notamment en Centrafrique. Si cette information se confirme, cela aura des conséquences sur notre coopération avec les autorités de transition, comme l'ont déjà indiqué les ministres français et allemand de la Défense", dit le porte-parole de l'Union européenne chargé de la politique extérieure.... suite de l'article sur Autre presse