Le scrutin a été remporté par l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) qui a raflé 62 des 91 sièges de députés, obtenant ainsi la majorité absolue dans le prochain Parlement. Le Collectif « Sauvons le Togo » est arrivé en deuxième position avec 19 sièges. Viennent ensuite la Coalition « Arc-en-ciel » (6 sièges), l’Union des Forces de Changement, UFC, 3 sièges) et « Sursaut national » (1 siège).
Selon la Coalition « Arc-en-ciel », ces résultats « ne reflètent nullement le poids réel des partis et regroupements politiques engagés dans cette compétition et ne confèrent aucune légitimité au pouvoir en place ».
« Au delà des fraudes massives orchestrées par le pouvoir », affirment les responsables de la Coalition, « les causes des résultats obtenus par l’opposition sont aussi à rechercher dans la désunion des forces démocratiques ».
Les responsables de ce regroupement de cinq partis politiques de l’opposition, « regrettent une fois encore qu’en dépit des efforts qu’elle a déployés, l’opposition ne soit pas allée à ces élections avec des listes communes ».
« Toute nouvelle initiative pour une dynamique unitaire de l’opposition passe nécessairement par des états généraux des forces démocratiques pour faire une analyse rétrospective de leurs stratégies, un bilan objectif du chemin parcouru et placer chaque acteur politique devant ses responsabilités », a souligné Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson.
« Cette démarche est une condition sine qua non pour l’alternance en 2015 qui reste un objectif fondamental pour la Coalition Arc en Ciel et une préoccupation primordiale pour les populations togolaises aspirant à une vie décente », a-t-il souligné.
La Coalition a également rappelé la nécessité d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles, conformément aux discussions tenues par le pouvoir et les principaux partis politiques de l’opposition peu avant les législatives.
Mais, « l’Assemblée nationale n’est pas le cadre approprié pour réaliser le consensus indispensable sur les réformes », a indiqué « Arc-en-ciel » qui appelle à une reprise rapide des discussions « dans un cadre de concertation et de dialogue conformément à l’esprit de l’Accord Politique Global (APG) », signé en août 2006 à Lomé, suite à des discussions à Ouagadougou (Burkina Faso), sous la médiation du Président Blaise Compaoré. FIN