Les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) en séjour à Lomé dans le cadre d’une réunion de leur comité, ont été reçus ce mercredi à Lomé en audience au Palais présidentiel par le chef d’Etat togolais Faure Gnassingbé.
Ces hauts responsables militaires ont tenu lundi et mardi à Lomé, une session extraordinaire de leur comité. La délégation était conduite par le général Soumaïla Bakayoko, chef d’Etat major général de la Côte d’Ivoire et président du Comité des chefs d’état-major de la Cédéao.
"Nous avons fait le point des travaux de note comité avec le chef de l’Etat togolais", a déclaré devant des caméras de la télévision nationale (TVT), le général Bakayoko (Photo).
Au cours de leur réunion, les chefs d’état-major ouest-africains ont abordé trois sujets : le renforcement des moyens de la Mission militaire ouest-africaine en Guinée-Bissau (Ecomib), la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée et la transformation de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) en Mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Mali (Munisma).
"Nous avons parlé du renforcement de la force de l’Ecomib en Guinée Bissau, afin qu’elle soit en mesure de garantir la sécurité des prochaines élections dans ce pays. Nous nous sommes réjouis qu’un certain nombre de chefs d’Etat membres du Comité des chefs d’Etat major se sont proposés pour apporter les moyens nécessaires au renforcement de la capacité opérationnelle de cette force", a indiqué le président du Comité des chefs d’état-major de la Cédéao.
"Egalement avec le président, nous avons rendu compte de la transformation de la Misma en Munisma. Nous nous sommes réjouis le fait que les remboursements aux pays contributeurs a été entamé par la Cédéao. En même temps, nous exhortons la Cédéao et l’Union africaine à faire en sorte que les Nations Unies puissent fournir les équipements nécessaires aux différents pays contributeurs qui se trouvent aujourd’hui au sein de la Munisma et au Mali", a souligné le général Bakayoko.
Ces chefs d’Etat major n’ont pas oublié l’épineux problème de la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée et surtout les premières bases jetées au cours de la rencontre de Lomé.
Un "Centre de coordination maritime" bientôt opérationnel : "nous avons décidé de la création d’un Centre de coordination maritime qui va regrouper les membres de la zone E : Bénin, Niger, Nigeria et Togo. Ces quatre pays vont se retrouver pour créer le Centre de coordination maritime. Ils vont équiper ce Centre, en vue de le rendre opérationnel", a précisé le général Bakayoko.
La piraterie maritime a pris de l’ampleur ces dernières années, surtout dans le Golfe de Guinée. En 2012, 966 marins ont été attaqués dans cette zone. Au cours de la même année, 851 marins ont subi les mêmes attaques au large des côtes somaliennes, selon les récentes statistiques du Bureau maritime international (BMI). FIN