31 ans après les mouvements du 05 octobre 1990, la CDPA attend toujours la mise en œuvre des vraies pratiques démocratiques au Togo

Publié le mardi 5 octobre 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Conférence de presse de témoignage et de rappel autour du 05 octobre 1990 de Tino Agbelenko Doglo de la CDPA
Lomé, le 12 septembre 2018. Brother Home. Conférence de presse de témoignage et de rappel autour du 05 octobre 1990 de Tino Agbelenko Doglo de la CDPA. Inconnu du grand public en 1990, Tino fut l’un des 2 Togolais dont le procès pour "outrage au chef de l’Etat et appel à la révolte de l’armée" a déclenché les mouvements contestataires du 5 octobre 1990. Une date considérée comme le début du processus de démocratisation au Togo.

Plus de trois décennies après le mouvement socio-politique du 05 octobre 1990 ayant marqué le top départ de la lutte démocratique au Togo, les opposants sont toujours restés opposants, les Gnassingbé et alliés demeurent au pouvoir. Une donne qui ne décourage pas pour autant la CDPA (Convention démocratique des peuples africains).

Ce mardi 05 octobre 2021, à la date anniversaire du soulèvement populaire qui avait ébranlé le régime du feu Général Etienne Eyadèma Gnassingbé, seul le parti de Léopold Gnininvi a rendu public un communiqué pour tenter de raviver la flamme du combat démocratique. Cette formation fait partie du cercle fermé des partis qui avaient jeté les bases de la lutte anti-monolithisme politique en terre togolaise. Dans une déclaration signée de l’actuelle Secrétaire générale du parti, Brigitte Kafui Adajmagbo-Johnson, le parti dresse un bilan plutôt insatisfaisant des acquis de la lutte depuis 31 ans.

«Les années passent ! De commémorations en souvenirs, la lutte du peuple togolais peine à progresser énergiquement et qualitativement à l’instar de celle des peuples frères de la sous-région de l’Afrique et du monde qui ont enregistré ces dernières années, d’importantes victoires d’étapes augurant d’une avancée certaine vers la démocratie», a caricaturé la CDPA.

Tout en exhortant les Togolais et Togolaises en général et les leaders de l’opposition en particulier à prendre acte du retard accumulé, la ‘dame de fer’ demeure optimiste: «Oui, demain sera beau. Le futur sera meilleur à condition que les choix de l’heure reflètent nos espoirs et non nos peurs», poursuit-elle.

Fidèle à son slogan historique de Tchékpo «démocratie d’abord, multipartisme après», le parti au logo rose Assilassimé (‘main dans la main’), entend donc poursuivre avec toutes les bonnes volontés, dans une abnégation totale et une détermination ‘farouche’, ses efforts jusqu’à l’avènement de la démocratie au Togo.

Akoyi A. & K. T.

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