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COP15: Seuls 3% de notre surface océanique peuvent encore être considérés comme exempts de pression humaine (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité)

Publié le mardi 12 octobre 2021  |  Xinhua
L`avancée
© aLome.com
L`avancée de la mer sur les cȏtes togolaises
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La protection de la biodiversité nécessite une plus grande solidarité entre les pays, a déclaré une responsable de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) , lors d'une récente interview accordée récemment à Xinhua.

Pour les pays en développement, Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l'IPBES, a estimé que la 15e réunion de la Conférence des parties à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (COP15), qui se tient actuellement, leur donnera l'occasion d'obtenir une aide extérieure pour renforcer leurs capacités à protéger la biodiversité.

Organisée sur le thème "La civilisation écologique : construire un avenir partagé pour toute vie sur la Terre", la COP15, dont la première partie a débuté lundi à Kunming, chef-lieu de la province du Yunnan dans le sud-ouest de la Chine, est la première conférence mondiale organisée par les Nations Unies sur le thème de la civilisation écologique.

Impressionnée par la biodiversité des plantes et des animaux du Yunnan, Mme Larigauderie a affirmé qu'il s'agissait d'un lieu significatif pour accueillir un événement aussi important et qu'il inspirerait les délégués du monde entier.

En ce qui concerne l'importance du cadre mondial pour la biodiversité, elle a souligné qu'il constituera "la feuille de route pour l'avenir en matière de protection de la biodiversité" et "un document fondamental sur la nature".

Jouant un rôle d'organe intergouvernemental indépendant dans le renforcement de l'interface science-politique pour la biodiversité et les services écosystémiques en vue de la conservation et de l'utilisation durable de la biodiversité, du bien-être humain à long terme et du développement durable, l'IPBES, dont le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) assure le secrétariat, réalise une évaluation mondiale de la biodiversité d'un point de vue scientifique.

Citant un rapport d'évaluation publié par l'IPBES en 2019, Mme Larigauderie a noté que la nature s'est détériorée à un rythme et à une échelle sans précédent.

"Par exemple, 85% de nos écosystèmes d'eau douce ont été perdus. Seuls 3% de notre surface océanique peuvent encore être considérés comme exempts de pression humaine", a-t-elle déploré.

"Un million d'espèces de plantes et d'animaux, sur un total estimé à 8 millions, sont en voie d'extinction", a-t-elle ajouté.

Mme Larigauderie a averti que la perte de biodiversité "a un impact sur nombre des contributions que les gens tirent de la nature", notamment la perte des pollinisateurs qui menace les cultures, la perte de la capacité des écosystèmes à réguler la qualité de l'air et des sols.

"Nous n'avons vraiment pas beaucoup de temps. Ces dix années sont cruciales d'ici à 2030", a-t-elle insisté, en exprimant l'espoir que la base scientifique offerte par les rapports de l'IPBES puisse "permettre aux gouvernements d'établir un cadre ambitieux pour préserver la biodiversité à l'avenir".

Selon la secrétaire exécutive de l'IPBES, il serait important de disposer d'une série d'objectifs en matière de biodiversité, qui devraient être aussi scientifiquement étayés et quantifiés que possible, afin que les gens sachent ce qu'ils visent.

En outre, un cadre de suivi et un soutien financier ambitieux sont également essentiels pour atteindre les objectifs en matière de biodiversité, a ajouté Mme Larigauderie.
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