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Les pays africains se concertent pour une meilleure lutte intégrée antitabac sur le continent noir

Publié le jeudi 28 octobre 2021  |  Autre presse
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Le Réseau des journalistes pour la lutte anti-tabac du Togo alerte autour du lien entre le tabagisme et la COVID-19
Lomé, le 04 septembre 2020. CASEF, salle CEDEAO. Le Réseau des journalistes pour la lutte anti-tabac du Togo alerte autour du lien entre le tabagisme et la COVID-19.
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La première Conférence internationale africaine sur la lutte antitabac et le développement a ouvert mardi 26 octobre 2021 à Lusaka, la capitale zambienne, afin de permettre aux spécialistes africains de la question de partager leurs expériences et meilleures pratiques en la matière, pour mieux lutter contre ce fléau et trouver des financements pour une meilleure prise en charge des malades.

Les participants de la première journée de cet évènement virtuel qui réunit une centaine de décideurs, chercheurs, activistes, experts en santé publiques et hommes de médias de tout le continent, sont tous unanimes pour reconnaître la situation critique de cette menace sur l’homme et sur son environnement, de son impact économique, mais aussi de la pénurie de données locales probantes récentes pour éclairer les politiques.

«Le tabac menace la main d’œuvre actuelle et future de l’Afrique. Il a également un impact très négatif sur le développement durable du continent», a déclaré le professeur Emmanuel Nnadozie de African capacity building foundation (ACDF), à l’ouverture des travaux. Il a ainsi invité les pays africains à rejoindre le Centre pour la lutte antitabac en Afrique (CTCA), le mouvement conjoint de lutte antitabac en Afrique créé il y a 10 ans, basé à l’Université de Makerere (Ouganda) et ratifié par 44 des 47 pays de la région afro de l’OMS.

«Cet instrument renforcera significativement les capacités des cadres juridiques, la protection des politiques publiques contre les intérêts particuliers des l’industrie du tabac et enfin, définit un programme de recherche clair pour la communauté africaine de lutte antitabac», a expliqué le directeur de la CTCA et président de la Conférence, Pr William Bazeyo.

Les différents panélistes ont déploré le manque de ressources pour la lutte antitabac en Afrique et ont relevé certains blocages, à savoir, la production du tabac qui est un moyen de subsistance à un nombre important de personnes et les tentatives de l’industrie du tabac d’entraver les mesures de contrôle.

Ils attendent de ces mesures qu’elles permettent de réduire les taux de morbidité et de mortalité liés au tabac et ont insisté sur l’importance du budget à octroyer à la lutte contre le tabagisme. Selon l’OMS, environ huit millions de personnes meurent du tabagisme dans le monde chaque année. De ce nombre, 10% meurent à cause du tabagisme passif. La conférence de trois jours se poursuit et prend fin jeudi 26 octobre 2021.

Cette première conférence africaine sur la lutte contre le tabac et le développement est la première d’une série de conférences sur la lutte antitabac en Afrique prévus pour se tenir tous les quatre ans. Elle est une plateforme de partage d’expérience sur la mise en œuvre des politiques et des interventions, et servira à la dissémination des travaux de recherches conduits dans divers pays Africain. La conférence va ainsi promouvoir le partage d’informations et de données factuelles qui aideront à la conception et à la mise en œuvre d’interventions et de politiques adaptées au contexte africain.

La conférence est aussi l’occasion pour les chercheurs de présenter leurs travaux originaux et les bonnes pratiques et les leçons clés apprises à partir de travaux de recherches réalisés en Afrique. Ceci aidera le continent à s’adapter à l’évolution rapide des politiques et de capitaliser en tirant profit des meilleures pratiques et leçons essentielles à la lutte antitabac au niveau national, régional, et mondial.
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