Le rapport diagnostic de la chaîne pénale en matière de lutte contre la traite des personnes au Togo a été remis, le mercredi 27 octobre à Lomé, aux autorités togolaises représentées à la cérémonie par le Secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, Lt-col. Akobi Messan et le directeur des Affaires Pénales et des Grâces, Akohouegnon Tossa Amouzou.
Ce document a été rédigé par des experts nationaux et internationaux en mission du 31 janvier au 13 février dernier. Il s’inscrit dans le cadre du «Projet d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée». Ce projet, initié par l’Agence «Expertise France» a pour objectif d’appuyer six pays partenaires à savoir le Togo, le Benin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Ghana et le Nigeria pour le renforcement de leurs actions et capacités pour une lutte ciblée et efficace contre la traite des êtres humains.
Ce rapport de 59 pages est subdivisé en sept chapitres. Le premier présente brièvement les acteurs de la chaîne pénale. Le deuxième traite des constantes communes à l’ensemble de la chaîne pénale dans la lutte contre la traite des êtres humains.
Le troisième chapitre porte sur la détection des cas de traite des personnes et le quatrième sur les investigations relatives aux affaires de traite des êtres humains. Le cinquième chapitre parle des poursuites relatives aux affaires de traite des personnes. Le sixième évoque le jugement des affaires relatives à la traite des êtres humains. Le septième chapitre formule des recommandations à l’endroit du gouvernement togolais et particulièrement au ministère de la Sécurité et de la Protection civile et celui de la Justice et de la Législation.
Outre le rapport, un manuel de formation sur la traite des êtres au Togo a été aussi remis aux autorités togolaises dans le cadre du projet susmentionné. L’objectif est de permettre aux écoles nationales de la police et de la gendarmerie et aussi au centre de formation des professions de justice, d’intégrer un module de formation sur la traite des personnes dans les curricula de formation initiale pour développer la formation continue sur cette thématique.
Le secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, Lt-col Akobi et le directeur des Affaires Pénales et des Grâces, M. Akohouegnon ont félicité les experts pour la qualité de leur travail. Ils ont accueilli favorablement les recommandations en promettant de les examiner à fond afin de les traduire en application.