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Le Sénégal accueille la 9è édition du Tournoi de lutte africaine de la CEDEAO (TOLAC) du 3 au 7 novembre 2021

Publié le mardi 2 novembre 2021  |  ANP
Luttes
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Luttes traditionnelles Evala en pays kabyè, cuvée 2016
Kara, juillet 2016. Région de la Kara, Préfecture de la Kozah. Finales des luttes Evala à Pya, Tcharè et Lama en présence de plusieurs natifs de la Kozah, parmi lesquels figurait le Président Faure E. K. Gnassingbé.
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Les lutteurs de dix Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont attendus du 3 au 7 novembre 2021 à Dakar, la capitale sénégalaise, pour prendre part aux compétitions entrant dans le cadre de la 9ème édition du tournoi de lutte africaine de la CEDEAO connu sous le nom de TOLAC, rapporte un communiqué de la CEDEAO.

Ce tournoi, organisé par le Centre de développement de la jeunesse et des sports (CDJS) de la CEDEAO, a été adopté en novembre 1986 par le Conseil des ministres de la CEDEAO. La première édition du tournoi s’était tenue à Niamey, au Niger, en 2001 avec la participation de trois pays (Niger, Nigeria et Burkina Faso).

Selon le communiqué, l’édition 2021 du TOLAC débutera, comme à l’accoutumée, «par une cérémonie d’ouverture officielle en présence de S.E Matar BA, Ministre des Sports du Sénégal, et de Dr Siga Fatima JAGNE, Commissaire aux Affaires Sociales et Genre de la Commission de la CEDEAO, avant le début des combats à l’arène nationale de lutte de Dakar».

«Auparavant, les officiels techniques et les arbitres participeront à une séance de recyclage de deux jours et des réunions spéciales seront organisées à l’intention des responsables techniques et des fédérations afin de les familiariser avec les règles et les règlements, ainsi que les nouvelles tendances liées aux modalités de déroulement du tournoi», annonce toujours le communiqué.

«Pour cette 9ème édition, dix (10) pays sur les quinze Etats membres (15) de la CEDEAO sont attendus à Dakar. Le Togo, le Liberia et le Cap Vert seront les grands absents du tournoi de cette année, en plus du Mali et de la Guinée qui sont exclus de la compétition du fait des sanctions de l’organisation régionale ouest-africaine à leur encontre. D’autres partenaires venus de structures internationales de lutte basées au Pakistan, en Turquie et au Rwanda prendront également part à la manifestation en tant qu’observateurs», rapporte le texte.

Selon les organisateurs, l’édition 2021 du TOLAC, qui n’a pas pu avoir lieu à Dakar en 2020, en raison de la pandémie de la COVID-19, a pour ambition de Promouvoir l’intégration et le développement régionaux par le sport ; de Promouvoir les valeurs africaines et le développement des sports régionaux authentiques par le développement et la promotion des sports et de la culture traditionnels, et de renforcer le Tournoi de lutte africaine de la CEDEAO en vue d’élever la lutte africaine sur la scène sportive mondiale et de rendre sa pratique largement internationale.

A ces trois premiers objectifs, s’ajoutent ceux d’enchâsser les protocoles sportifs liés à la Covid-19 et les mesures préventives dans les tournois de lutte en Afrique de l’Ouest, de participer à l’autonomisation des jeunes grâce à leur participation active aux sports, et enfin de renforcer la capacité technique des responsables et des arbitres de la lutte africaine.

Pour rappel, le TOLAC a commencé au départ avec seulement trois pays. Il a grandi à pas de géant et enregistre régulièrement la participation de 14 des 15 pays de la CEDEAO, affirmant ainsi le fait que la lutte est un sport traditionnel intrinsèque dans la région. Cette expansion est le fait d’un travail soutenu de l’organisation régionale ouest africaine couplée avec des innovations introduites le long du chemin pour développer ce sport. Le codage et la normalisation des règles et règlements techniques du TOLAC et le partenariat avec les fédérations sportives de la région ont aussi joué un rôle clé dans l’engouement que suscite, de plus en plus, ce sport au sein de la communauté.

Déjà inscrite dans le calendrier des Jeux de la Francophonie depuis l’édition de 2005 tenue à Niamey, la lutte traditionnelle fait l’objet d’une attention particulière au niveau du CDJS afin de promouvoir la pratique de ce sport dans l’espace CEDEAO et de lui conférer, à terme, une reconnaissance universelle par son inscription aux Jeux Olympiques (JO).

Il s’agit, pour le Centre de développement de la jeunesse et des sports basé à Ouagadougou, au Burkina, de développer deux facteurs essentiels que sont l’expansion géographique de la pratique de la lutte et l’élévation du niveau technique. Pour cela, le centre a conçu un programme ambitieux qui se décline suivant les quatre piliers de développement de tout sport, à savoir l’organisation des compétitions, la formation des arbitres, des entraîneurs et les supports didactiques, le renforcement des capacités des fédérations nationales et enfin la mise en place des infrastructures sportives.
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