Opposant à Faure Gnassingbé, nommé Ambassadeur par Agbéyomé Kodjo, Jean-Paul Omolou arrêté ce matin à Lomé par le SCRIC

Publié le jeudi 4 novembre 2021 | Togo Scoop

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Défilé militaire et civil à la faveur des 58 ans de l’accession du Togo à la souveraineté Internationale
Lomé, le 27 avril 2018. Place des fêtes à Lomé II. Défilé militaire et civil à la faveur des 58 ans de l’accession du Togo à la souveraineté Internationale. Il s’est déroulé sous le regard du Président de la République Faure GNASSINGBE, du Premier Ministre, du Président de l’Assemblée Nationale, des présidents des institutions de la République, des ministres, des députés à l’Assemblée et d’une foule nombreuse. Ces citoyens ont défilé au son de la musique des Forces Armées Togolaises (FAT) et d`instruments traditionnels de civils.

Il est l’un des critiques les plus acerbes contre le régime de Faure Gnassingbé sur les réseaux sociaux. Ancien responsable de mouvement estudiantin, activiste, militant de l’opposition résident en Europe et récemment nommé ambassadeur en Suisse et auprès de l’ONU par Agbeyomé Kodjo, Jean-Paul Edoh Omolou (puisque c’est de lui qu’il s’agit) a été arrêté très tôt ce matin à Lomé dans le quartier de Hedzranawoè.

En séjour à Lomé depuis quelques jours, il a été arrêté selon nos informations par des hommes lourdement armés et cagoulés à bord d’une voiture banalisée. Aux dernières nouvelles, il serait gardé au SCRIC (services de renseignements). Les organisations des droits de l’Homme, notamment le CACIT s’affairent pour savoir ce qui lui est reproché.

Cette arrestation ressemble à celle de Randolph Antoine en 2016. Opposant et responsable politique togolais vivant en France, M. Randolph avait été arrêté à la frontière Togo-Bénin au moment où il rentrait au pays. Il a fallu des pressions pour qu’il soit libéré quelques jours plus tard. Il avait été cité par les services de renseignements dans «le recrutement de jeunes ex-rebelles dans la sous-région».

Quant à Jean-Paul Omolou, il n’est pas non plus à sa première arrestation dans ces conditions. Surnommé par ses anciens camarades de l’époque Guillaume Soro, Jean-Paul Omolou alors qu’il venait d’être exclus du campus de Lomé pour avoir réclamé de meilleures conditions de vie des étudiants, il avait été arrêté de force dans un véhicule banalisé, conduit à la Brigade Anti-Gang où il avait subi des actes de torture et de mauvais traitements.

Transféré dans les locaux de la Gendarmerie nationale, ensuite à la prison civile de Lomé sous les chefs d’accusation de : violences volontaires, outrage à agent de l’ordre public et destruction de biens privés et publics, il sera libéré le 11 février 2005 sans procès à la suite de la pression des étudiants et des mouvements de défense des droits de Lomé. ... suite de l'article sur Autre presse

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