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Education au Togo : Du point de vue du Statut général de la Fonction publique, le personnel qui a eu à s’absenter les 03 et 04 novembre devra se justifier (Officiel)

Publié le lundi 8 novembre 2021  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Le PM Klassou annonce des concessions au corps des enseignants du Togo, suite à leurs multiples grèves
Lomé, le 17 mars 2017. Primature. Le PM Klassou annonce des concessions au corps des enseignants du Togo, suite à leurs multiples grèves.
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Deux membres du gouvernement togolais ont fait observer ces 05 et 06 novembre que la rétrogradation de plus d’un millier d’enseignants le 04 novembre dernier au Togo est la résultante de l’entêtement d’une partie du corps enseignant du Togo. Une résultante non «perçue au Gouvernement Dogbé» comme «une sanction», contrairement aux concernés.

«La mesure de rétrogradation de chefs d’établissement ne peut pas être considérée comme des sanctions disciplinaires, mais juste de la responsabilité. De manière honnête et objective, le Gouvernement avait averti. Ces chefs d’établissement se sont permis de s’absenter pendant la période de grève. Du point de vue du Statut général de la Fonction publique, le personnel qui a eu à s’absenter les 03 et 04 novembre devra se justifier», a expliqué sans détours le ministre Bawara (de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social) ce 6 novembre. Une prise de position qui augure d’une nouvelle vague de sanctionnés dans les jours à venir.

«Pour éviter des grèves sauvages et irrégulières, il faut dialoguer. Le gouvernement a fait preuve de pédagogie en la matière. Après les 3 et 4 novembre, la FESEN reconnaît qu’il n’y a pas eu de préavis autour de sa grève. Ses responsables ont agi de manière saugrenue (…) Nous avons cherché à attirer l’attention des acteurs de l’éducation sur les règles applicables en la matière. Autrefois, c’étaient 8 grandes fédérations qui portaient les revendications des enseignants. En ce mois de novembre, la FESEN a été seule (…)», a encore illustré l’actuel patron de la Fonction publique togolaise.

Les acteurs dans le secteur éducatif «qui s’agitent doivent comprendre que leurs méthodes sont inacceptables. Les portes de la discussion sont toujours ouvertes. Il leur revient simplement de rentrer dans les rangs et qu’on puisse toujours échanger (…) Nous avons été clairs, nous avons été pédagogues en rappelant aux uns et aux autres les dispositions en vigueur. Ceux qui ont décidé de passer outre doivent assumer les conséquences qui en résultent», s’est voulu clair Pr Dodzi Komla Kokoroko (ministre chargé des Enseignements primaire, secondaire et technique), contrairement à l’esprit de son arrêté punitif du 04 novembre dernier.

Et de revenir sur le bien-fondé de la gratification au cœur de la nouvelle bisbille dans le monde éducatif togolais. «La question de la gratification ne peut pas être aujourd’hui au cœur d’un quelconque débrayage. La gratification juridiquement, c’est une libéralité de nature bénévole que l’employeur met à la disposition des employés. Et sa mise en œuvre et son opposabilité convoquent un certain nombre de conditions, lesquelles ne sont pas encore réunies. Donc, nous sommes à l’étape de promesse. Le gouvernement ne revient pas sur cette promesse, une promesse est un acquis», s’est voulu direct le patron du système éducatif à la base au Togo.
Avec la précision selon laquelle le paiement de cette gratification, «c’est une question de temps et cela a été rappelé aux enseignants lors de l’un de nos dialogues».


Place de l’école dans la Feuille de route gouvernementale 2020-2025


«Je voudrais rappeler à mes concitoyens que l’école nous est précieuse. Le gouvernement y prête une attention particulière. Il n’y aucune décision irréfléchie dans le secteur de l’éducation. Au contraire, nous voudrions une transformation de l’école de la République. Le dialogue reste établi et ceux qui sont sortis du rang, je les invite à y retourner rapidement parce que le chantage ne construira plus cette République», s’est voulu à souhait pédagogue ce Pr Kokoroko, spécialiste du droit public.

«On peut avoir des oppositions, on peut avoir des idées variées sur un sujet, mais nous devons arriver à dégager de solutions les plus fines et non de faux consensus. Notre République a besoin de responsabilité, elle a besoin de boussole. Et la démocratie, c’est le règne de la loi. Respectons tous la loi et verrez que les choses se passeront bien», a conclu le ministre Kokoroko, en élargissant subrepticement le champ du différend FESEN-Gouvernement.

Dans les coulisses, des enseignants s’organisent depuis le 04 novembre pour apporter une réponse à l’arrêté du Pr Kokoroko.

Edem G.
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