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Financement de l’action climatique d’ici 2025: La CEDEAO, le CILSS et l’UEMOA appellent à la mobilisation effective de 100 milliards de dollars par an

Publié le vendredi 12 novembre 2021  |  aLome.com
Session
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Session d`ouverture du 53e Sommet ordinaire des chefs d`Etat de la CEDEAO à Lomé
Lomé, le 31 juillet 2018. Address Hôtel 02 Février. Session d`ouverture du 53e Sommet ordinaire des chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO en présence des délégations des 15 pays membres. Au menu de cette session: examen de plusieurs rapports axés sur la création d`une monnaie unique, la situation politique au Mali, en Guinée-Bissau et au Togo. Cette session d`ouverture a connu la prestation de serment de Kassi Brou et de 5 juges de la Cour de justice de la CEDEAO. Prestation de serment de Kassi BROU.
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A quelques heures de la clôture de la 26è COP (Conférence des parties des Nations Unies sur le changement climatique), les 3 principales organisations régionales de l’Afrique occidentale épousent le point de vue des pays en développement sur le financement climatique dans le monde pour arrêter la folle spirale du réchauffement de la Terre et les défis y afférents. Cette sortie collégiale de ces 3 organisations est contenue dans un communiqué commun dont voici la copie intégrale.


"COMMUNIQUE DE LA CEDEAO, DU CILSS ET DE l’UEMOA SUR LA COP26 ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

La CEDEAO, Le CILSS et l’UEMOA,

Vu la contribution du Groupe de travail I du GIEC au Sixième rapport d’évaluation (RE6) affirmant qu’un réchauffement climatique de +1,5°C comme de +2°C sera dépassé au cours du XXIe siècle, à moins que des réductions importantes d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre ne se produisent dans les prochaines décennies ;

Considérant le dernier rapport de synthèse de la CCNUCC sur les contributions déterminées au niveau national (CDN) qui prévoit une température estimée à la fin du siècle à +2,7 °C ;
Considérant également que 5 des 10 pays les plus vulnérables aux changements climatiques se situent en Afrique de l’Ouest, que la région subit déjà des impacts visibles et fait face à des enjeux colossaux tels que les dégradations des ressources naturelles et de la biodiversité, des conflits grandissants entre les usagers de l’eau et de la terre, des migrations internes et externes plus abondantes, l’accentuation de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté dans certaines zones, etc. ;

Rappelant la Résolution n° 1/CXII/21 de la 112ème session du Conseil des Ministres de l’OEACP tenue par visioconférence les 7 et 8 juillet 2021 ;
Reconnaissent que nous sommes maintenant en état d’urgence climatique ;
Appellent la COP26 et la CMA3 à reconnaître cet état d’urgence et à souligner l’urgence d’une action accrue pour lutter contre le changement climatique ;
Réitèrent que les pays d’Afrique de l’Ouest sont engagés dans la lutte contre le changement climatique et que leurs CDN ont été revues et mises à jour en conséquence ;

Expriment leur profonde déception suite au dernier rapport de l’OCDE (2021) montrant que le financement de l’action climatique cumulé est de 79,6 milliards de dollars en 2019, loin derrière l’objectif collectif de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 ;

Appellent à ce que la COP26 se concentre sur le financement de l’action climatique et la mobilisation effective de 100 milliards de dollars par an jusqu’à ce qu’un nouvel objectif collectif très ambitieux de financement de l’action climatique soit adopté d’ici 2025 ;

Réitèrent que le processus de négociation sur la finance climat doit être inclusif et bien informé, en particulier par le Comité permanent du financement sur les besoins des pays en développement ;
Demandent en outre que le nouvel objectif de financement de l’action climatique soit fixé à un niveau cohérent avec les trajectoires requises pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris;


Demandent à la COP26 de décider :

• concernant l’article 6 : un traitement équilibré entre le 6.2 et le 6.4, y compris la part du produit des résultats d’atténuation transférables au niveau international (ITMO) au titre de l’article 6.2 pour financer l’adaptation ;
• un calendrier commun de 5 ans pour les CDN afin d’éviter le blocage d’une ambition et d’une flexibilité faibles ;
• l’opérationnalisation de l’Objectif Mondial d’Adaptation en vue de fournir un financement adéquat ;
• l’opérationnalisation du Réseau de Santiago et des recommandations claires pour financer les Pertes et Dommages ;
• une approche équilibrée de l’atténuation et de l’adaptation et de l’inclusion dans le cadre du Bilan mondial (GST, renforcement des capacités des pays en développement)".
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