Les collèges de jeunes et femmes de 13 pays membres du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’ouest (ROPPA), sont en université paysanne à Lomé depuis ce mardi. Pendant 5 jours, les participants seront formés sur l’’élaboration, l’analyse et le suivi-évaluation des politiques de développement du secteur agro-sylvo-pastorales et halieutiques (ASPH).
Ces sessions de Lomé ont été lancées par Hadja Halima Tiousso, présidente du collège régional des femmes du ROPPA. Selon elle, ces sessions aborderont des questions aussi bien stratégiques qu’opérationnelles qui touchent au développement du secteur agricole en rapport avec les femmes et les jeunes.
Plus concrètement, la présente formation se veut fondatrice d’une nouvelle dynamique pour accompagner la maturité des jeunes et femmes leaders paysans et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’ouest.
«Malgré les progrès enregistrés sur le front de la production agricole et animale, une portion encore importante des producteurs, des éleveurs, des pasteurs de notre région souffre de » l’insécurité alimentaire et se trouve confinée dans une vulnérabilité qui mine ses capacités de résilience. Cette situation résulte pour l’essentiel de l’incohérence des politiques publiques, de l’incomplétude des réformes engagées et de leur insuffisante capacité à répondre aux besoins des exploitations familiales. Notre expérience de lutte des 20 dernières années à l’échelle régionale montre que nous devons être vigilants pour faire coïncider à tous les niveaux volonté politique affichée et engagement réel des décideurs pour le rural », tel est le décor qu’elle a planté dans son discours.
Par ces sessions de Lomé, c’est le développement des compétences des jeunes et des femmes en analyse et suivi-évaluation des politiques qui est visé, pour, dit-on, leur permettre de participer efficacement aux processus de formulation et de mise en œuvre des politiques nationales et régionales de développement du secteur ASPH, et d’influencer celles-ci par des propositions paysannes consensuelles favorables à la promotion des jeunes et des femmes dans les exploitations familiales et de leurs organisations en Afrique de l’ouest.
Plusieurs modules sont inscrits au menu des travaux. Il sera question de la connaissance et des enjeux du mouvement paysan ; de la définition, l’élaboration et les instruments de mise en œuvre des politiques publiques ; de la présentation de la grille du CEI PREGEC pour l’analyse des politiques SANAD-R. A terme, les participants seront soumis à un cas pratique d’analyse d’une politique nationale SANAD-R. Ils termineront par un plaidoyer sur les politiques publiques et une construction de propositions paysannes.
Pour atteindre les objectifs assignés à ces sessions, selon Colette Nakpergou, vice-présidente de la Coordination togolaise des organisations paysannes et de producteurs agricoles (CTOP), une organisation membre du ROPPA, les participants seront moulés suivant la démarche méthodologique de l’Université paysanne du ROPPA (UPR).... suite de l'article sur Autre presse
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