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Insécurité alimentaire: La Banque mondiale approuve un financement de plus de 330 milliards de fcfa pour 4 Etats ouest-africains dont le Togo

Publié le lundi 22 novembre 2021  |  aLome.com
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© Autre presse par Banque Mondiale
Le Vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique de l’ouest et centrale, O. Diagana et V. Dogbé ont procédé au lancement du `Projet de services de santé essentiels de qualité pour la couverture sanitaire universelle` au Togo.
Lomé, le 28 octobre 2021. Centre de santé de Cacaveli à Lomé. Le Vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique de l’ouest et centrale, Ousmane Diagana et le Premier ministre du Togo, Victoire Tomegah-Dogbé, ont procédé au lancement du `Projet de services de santé essentiels de qualité pour la couverture sanitaire universelle` au Togo. Financé par la Banque mondiale pour un montant de 70 millions de dollars (environ 39 milliards 500 millions de FCFA), ce projet vise à améliorer les services essentiels de santé et de nutrition et la qualité des soins pour les femmes enceintes, les enfants et les populations vulnérables dans les 5 régions du Togo. Ousmane Diagana
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En Afrique de l’Ouest, quelque quatre millions de personnes vont bénéficier d’un nouveau programme régional multi-phase qui viendra compléter et intensifier les actions en cours pour réduire l’insécurité alimentaire et améliorer la résilience des systèmes alimentaires. Le Programme de résilience des systèmes alimentaires (FSRP selon son acronyme anglais) a été approuvé ce 18 novembre par le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale, pour un montant total de 570 millions de dollars (environ 330.315.000.000 de fcfa). Le FSRP est financé par l’IDA (Association internationale de développement (institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète, et fondée en 1960).

La première phase du programme FSRP, dotée d’un budget de 330 millions de dollars (environ 191.235.000.000 de fcfa) est orientée vers quatre pays (le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo) et trois organisations régionales. Il s’agit respectivement de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), le CILSS (Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel) et le CORAF (Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles).

On estime que le FSRP bénéficiera directement à quatre millions de personnes, notamment des agriculteurs (en ciblant tout particulièrement les femmes et les jeunes), des petits producteurs et transformateurs, ainsi qu’à de petites et moyennes exploitations agricoles. Le programme vise également à réduire les inégalités entre les sexes dans l’agriculture et à atteindre au moins 40% de femmes.

Le financement de la phase 1 du FSRP va leur permettre de mettre en œuvre un programme qui permettra d’accroître la productivité agricole grâce à la mise en route de pratiques climato-intelligentes, la promotion de chaînes de valeur, du commerce intra-régional et le renforcement des capacités régionales de gestion des risques agricoles.

«En investissant dans ces domaines et en ciblant des territoires prioritaires et des chaînes de valeur d’envergure régionale, le programme applique une démarche systémique pour stimuler les cycles vertueux de croissance, et mettre fin au schéma classique choc-redressement-choc», a détaillé Chakib Jenane (chef de service au Pôle mondial d’expertise en Agriculture et pratiques alimentaires de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale).

Mise en œuvre du FSRP contexte par contexte

En Afrique de l’Ouest, de multiples chocs largement induits par les risques agricoles ont rendu les aliments plus rares et plus chers et y ont aggravé la malnutrition, note la Banque mondiale.
En 2021, environ 27 millions d’Africains de l’Ouest ont eu besoin d’une assistance alimentaire immédiate en raison de la combinaison de la sécheresse, de la pauvreté, du prix élevé des céréales, de la dégradation de l’environnement, des déplacements contraints, de la faible intégration commerciale et des conflits, détaille davantage sur le sujet l’institution basée à Washington.
«Il est plus efficace d’assurer la prévention et la gestion des crises alimentaires au niveau régional pour atténuer, diversifier et transférer les risques de production et permettre des économies d’échelle. Ce FSRP favorise une plus grande coopération pour garantir la sécurité alimentaire, aujourd’hui et dans le futur, au bénéfice des populations de la CEDEAO», se félicite Selon Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO, au sujet de cet important financement de la Banque mondiale.

«Les prévisions inquiétantes relatives à la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes, associées à une productivité agricole qui ne suit pas la croissance démographique, signifient que le développement durable à long terme est menacé» en Afrique de l’ouest, projettent encore des experts de la Banque mondiale sur ce secteur en Afrique.
«Ce nouveau programme est conçu de manière à obtenir un impact régional et des progrès de résilience du système alimentaire plus importants que ceux qui pourraient découler de plusieurs investissements nationaux isolés. Ce sera une véritable plateforme régionale pour créer des synergies avec d’autres initiatives à travers l’Afrique de l’Ouest», explique encore Boutheina Guermazi, directrice Intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale.

Les innovations du FSRP…

Outre la modernisation des systèmes régionaux de prévention et de gestion des crises alimentaires, les pays bénéficiaires du FSRP et les institutions régionales coopéreront pour renforcer la mutualisation des services d’information agricole et hydrométéorologique, afin qu’ils soient plus accessibles et utiles aux décideurs, agriculteurs, éleveurs et autres acteurs des systèmes alimentaires de la sous-région.

Ils collaboreront également au renforcement de la recherche agronomique nationale et régionale et du cadre réglementaire pour la gouvernance des territoires afin d’éviter, de limiter et de pallier la dégradation des terres. En outre, le FSRP facilitera le développement des échanges commerciaux à travers les principaux corridors et soutiendra la création de chaînes de valeur stratégiques au sein des pays participants et entre eux, telles qu’ils les auront définies.


Edem G.
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