Des acteurs de la société civile, du monde universitaire et d'autres organisations réfléchissent à Niamey au développement et la stabilité du Sahel.
Cela fait maintenant un peu plus de huit ans que plusieurs pays du Sahel sont confrontés à une des pires crises sécuritaires de leur histoire. Pas un seul jour ne passe sans que des meurtres de militaires mais aussi de civils ne soient signalés. Ces attaques ont des conséquences sur le développement de toute la région. A cela s’ajoutent les critiques portées contre certains Etats accusés de défaillance.
Aller à la racine des maux
Pour les initiateurs de ces concertations sahéliennes, il s’agit donc de comprendre l'origine des maux dont souffre la région. Ibrahim Assane Mayaki, président honoraire du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest et secrétaire exécutif de l’Agence de développement de l’Union africaine, estime que "derrière l’organisation de ces concertations, il y a la volonté d’aller à la racine des choses en examinant de manière concrète le rôle des acteurs et des politiques mises en place. Cela implique de se poser un certain nombre de questions sur la gestion des territoires, sur les mécanismes de gouvernance, sur les niveaux de la connaissance de la réalité telle qu’elle existe."
Les transitions politiques, un nouveau départ?
L’objectif principal de ces concertations est de réinventer un avenir meilleur pour les populations du Sahel.
Cette réflexion sur l’action de l’Etat survient alors que deux pays de la région, le Mali et le Tchad, sont dirigés par des militaires putschistes. Mais pour Gilles Yabi, un des participants à cette conférence, ces transitions militaires peuvent aussi être l'occasion d'un nouveau départ.
"Les transitions politiques au Mali et au Tchad sont très incertaines avec des risques de dérapages. Mais les transitions peuvent être aussi des opportunités à saisir pour redéfinir la trajectoire politique et sécuritaire des Etats.
On ne pourra agir positivement au Mali et au Tchad que si on est présent, si on essaie de comprendre les dynamiques et si on fixe des objectifs clairs en termes de rupture avec des modes de gouvernances politiques qui sont très clairement une partie des raisons de l'insécurité et l'instabilité dans la plupart des pays du Sahel", explique le chercheur du think tank Wathi.... suite de l'article sur Autre presse