C’est bientôt Noël et c’est la fin de la Covid-19? (Tribune libre)

Publié le jeudi 25 novembre 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Une crèche de Noël 2016 dans la capitale togolaise
Lomé, le 24 décembre 2016. Réveillon de la Noël 2016 dans la capitale du Togo.

Dans cette Tribune libre à la veille du 'Temps de l'Avent' chez les fidèles catholiques et à un mois jour pour jour de la célébration de la Noël 2021, la deuxième en pleine pandémie, le Père Jean Baptiste Labadeh livre une lecture christique et sociale des mutations qu'a connues le monde depuis mars 2020... Lecture

Tribune libre:

"Cette question nous interpelle à cause de l’actualité à la fois pandémique et syndémique du monde peu après mars 2020. Un contexte global qui déboussola toute humanité comme un éclair ou un astéroïde avec son lot de victimes. Au cœur de ce désarroi mondial, chacun a développé sa résilience. Vous auriez sans doute lu ‘’Vivre! Dans un monde imprévisible‘’ de Fréderic LENOIR (Editions Fayard, 2020).

Les chrétiens ont tiré plus encore la leur dans la foi. Des prières pour la paix se sont succédées. Oui la paix comme fin de la Covid-19 pour retrouver le monde d’avant et aussi la paix comme sécurité et prospérité. Et bientôt, c’est Noël, c’est le règne de la Paix que Dieu nous donne. Que peut nous apporter encore une deuxième Noël en pleine Covid-19?

Elle fait résonner simplement et encore un appel, une Nouvelle, une Bonne, joyeuse et sublime : «L’ange leur dit : “Ne craignez pas, c’est une bonne nouvelle que je vous apporte, et qui fera la joie de tout le peuple. Aujourd’hui, dans la ville de David vous est né un Sauveur. C’est le Messie, le Seigneur. Et voici son signalement : vous trouverez un nourrisson emmailloté et déposé dans une mangeoire. “Gloire à Dieu dans les cieux, et sur la terre paix aux hommes, car il les prend en grâce» (Lc 2, 10, 1-14).

Ce message, il est heureux pour nous de l’écouter solennellement, une fois l’an comme un idéal à atteindre, une force dynamique qui nous meut vers le paradis, ce rêve jamais épuisé. Le prophète Nahum (2,3) alla un peu vite, et l’histoire ne lui donnera pas raison, mais il est vrai que le Royaume de Juda à lui seul a repris en main le destin du peuple de Dieu: la paix est une construction. Mais comment contribuer personnellement à la paix? Une pensée de Bouddha (homme du 6è siècle avant Jésus-Christ) dans une parution catholique ? C’est surprenant ! Mais écoutons la pensée pour mieux l’apprécier.

Citée par Jean VANIER, fondateur de la communauté de l’Arche, il dit : «Un homme peut conquérir plus d’un million d’hommes à la guerre. Mais celui qui arrive à se conquérir soi-même est le plus grand parce qu’il se conquit soi-même».

Pouvoir contribuer aux valeurs de la paix, c’est avant tout travailler sur soi-même : «Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu» (in Les béatitudes, Mt, 5,9).
Frères et sœurs, ‘’En route ensemble’’, notre parution aborde entres autres des thématiques très accrochantes à travers lesquelles elle nous suggère une lecture d’espérance. Quel beau coup de pouce spirituel que de lire un peu sur Jeanne Jugan, la fille d’un pauvre marin (1792-1816), fondatrice des «Petites Sœurs des Pauvres»? Quelle force d’âme peut nous injecter un détenu qui re-perçoit le monde autrement…. ? Bonne lecture, fructueux Temps de l’Avent et Joyeux Noël.

Père Jean Baptiste LABADEH"

Commentaires