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Covid-19/Omicron: Aux côtés des pays africains, l’OMS lance un appel pour que les frontières restent ouvertes

Publié le lundi 29 novembre 2021  |  ONU INFO
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La Directrice régionale de l`OMS pour l`Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a conclu une visite officielle de 03 jours au Togo
Lomé, le 26 avril 2019. Conférence de presse. La Directrice régionale de l`OMS pour l`Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a conclu une visite officielle de 03 jours au Togo. Visite durant laquelle elle s’est entretenue avec les plus hautes autorités du pays. Dr Matshidiso Moeti a effectué des visites de terrain qui lui ont permis de toucher du doigt les réalités de la contractualisation des formations sanitaires et l’assurance santé mise en place par le Gouvernement togolais pour aller vers la Couverture Santé Universelle (CSU). Dr Matshidiso Moeti
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Alors qu’un nombre croissant de pays imposent des interdictions de vols aux pays d’Afrique australe en raison des inquiétudes suscitées par le nouveau variant Omicron, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a appelé dimanche 28 novembre les pays à agir conformément à la science et au Règlement sanitaire international (2005) en laissant les frontières ouvertes.


«Maintenant que le variant Omicron est présent dans plusieurs régions du monde, la mise en place d’interdictions de voyage visant l’Afrique constitue une attaque de la solidarité mondiale», a expliqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti.

La Covid-19 profite continuellement de nos divergences. Nous ne prendrons le dessus sur le virus que si nous travaillons ensemble sur les solutions», a averti Dre Matshidiso Moeti.

L’OMS souligne que les restrictions de voyage « pourraient contribuer à réduire légèrement la propagation de la Covid-19», mais ces dernières « font peser un lourd fardeau sur les vies et les moyens de subsistance».

Si des restrictions sont mises en place, elles ne devraient pas être inutilement invasives et intrusives, et elles devraient être basées sur la science et le Règlement sanitaire international qui est un instrument juridiquement contraignant de droit international reconnu par plus de 190 pays, a précisé le Bureau régional de l’agence sanitaire mondiale.

Une rapidité et transparence à louer

L’Afrique du Sud a suivi le Règlement sanitaire international et, dès que son laboratoire national a identifié le variant Omicron, elle en a informé l’OMS le 24 novembre, a fait valoir l’OMS.

«La rapidité et la transparence avec lesquelles les gouvernements d’Afrique du Sud et du Botswana ont informé le monde de ce nouveau variant sont à saluer», a dit la Directrice du Bureau régionale de l’OMS pour l’Afrique.

«L’OMS se tient aux côtés des pays africains qui ont eu le courage de partager ces informations de santé publique susceptibles de sauver des vies, en aidant ainsi à protéger le monde contre la propagation de la Covid-19», a affirmé Dre Moeti.

Tandis que les investigations sur le variant Omicron continuent, l’OMS recommande aux pays d’adopter une approche scientifique s’appuyant sur l’évaluation des risques et de mettre en place des mesures qui peuvent limiter sa propagation éventuelle.

Des interdictions de vols ont été imposées aux pays d’Afrique australe, mais seulement deux pays ont jusqu’à présent détecté le nouveau variant. Dans le même temps, des pays d’autres régions ont signalé des cas d’Omicron.


Mieux réagir collectivement aux pandémies

Cette semaine, les pays participeront à une session spéciale de l’Assemble mondiale de la Santé organisée par l’OMS pour discuter de la manière de se préparer et de mieux réagir collectivement aux pandémies, en s’appuyant sur leurs engagements pris dans le cadre du Règlement sanitaire international.

«À la veille d’une session spéciale sur la préparation aux pandémies, j’appelle tous les pays à respecter leurs obligations légales et à mettre en œuvre des actions de santé publique s’appuyant sur la science», a dit Dre Moeti.

«Il est crucial que les pays qui sont transparents avec leurs données soient soutenus, car c’est le seul moyen de s’assurer que nous recevons les données importantes en temps opportun », a-t-elle ajouté.

L’OMS renforce son soutien technique

L’OMS amplifie son soutien au séquençage génomique en Afrique. Les laboratoires de séquençage devraient avoir accès aux ressources humaines et aux réactifs de test adéquats afin de fonctionner à pleine capacité.

L’OMS se dit prête à aider à répondre à ces besoins supplémentaires en ressources humaines, ainsi qu’à mobiliser des fonds et une expertise technique pour renforcer les activités de riposte à la Covid-19, parmi lesquelles la surveillance, le traitement et la prise en charge des infections, et la mobilisation à base communautaire dans les pays d’Afrique australe.

De plus, l’OMS est en contact avec tous les pays de la Région pour s’assurer qu’ils reçoivent les ressources nécessaires leur permettant de détecter et de se préparer à de potentiels cas d’Omicron.

L’agence pour la santé appelle les pays à prendre des mesures clés pour renforcer les efforts de dépistage du variant Omicron, y compris en s’assurant que leurs équipements PCR peuvent détecter Omicron, en doublant au minimum le nombre d’échantillons prélevés et le séquençage d’échantillons de contrôle de la Covid-19 pour atteindre 150 échantillons par semaine par rapport à la moyenne actuelle de 75, ainsi qu’à revoir d’anciens échantillons pour détecter d’éventuels signes d’Omicron.

En septembre 2020, l’OMS et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies ont créé un réseau de 12 laboratoires pour renforcer le séquençage génomique du virus. La surveillance génomique a considérablement progressé depuis le début de 2021, avec une multiplication par cinq du nombre de génomes séquencés sur le continent.
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