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Frontière nord du Togo: Plus de 300 suspects djihadistes interpellés, 30 autres tués via une opération régionale ayant regroupé 5728 soldats

Publié le mercredi 1 decembre 2021  |  aLome.com
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© Ministère par Ministère des Armées du Togo
Poste de commandement avancé du Togo durant l`opération anti-terroriste «Koudanlgou 4 zone 2».
Région de la Kara. Novembre 2021. Poste de commandement avancé du Togo durant l`opération anti-terroriste «Koudanlgou 4 zone 2», en présence du ministre D. Yark.
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Près d’un mois après avoir essuyé une brève attaque extérieure attribuée dans un premier temps à des «bandits» puis à des «djihadistes» dans un second temps (selon le discours officiel), le Togo a pris part activement à une opération régionale anti-extrémisme violent. Une action concertée entre 4 Etats qui s’est déroulée du 21 au 27 novembre dernier concomitamment aux frontières du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Ghana.

Baptisée opération anti-terroriste «Koudanlgou 4 zone 2», cette descente des forces de défense et de sécurité «a permis l’arrestation de 300 suspects» selon le ministère burkinabé de la Sécurité. «Koudanlgou 4» est la suite logique de 3 précédentes opérations conjointes similaires menées par les forces de sécurité et de défense de ces mêmes 4 Etats d’Afrique de l’ouest.
5.728forces de défense et de sécurité de ces 4 Républiques ont mené des patrouilles de part et d’autre de leurs frontières communes pour donner forme à cette opération planifiée et lancée au Burkina Faso, détaillent encore les autorités burkinabé.

Parmi ces 300 suspects figurent des sujets «recherchés par les services de sécurité et de renseignements». Par ailleurs, des armes, des munitions, du matériel roulant et divers objets illicites ont été saisis. Toutes choses détaillées par Maxime Koné, ministre burkinabè de la Sécurité: «Ces activités de sécurité ont permis d’interpeller plus de 300 suspects, dont plusieurs étaient recherchés par nos services de renseignements, saisir 53 armes à feu et d’importantes quantité de munitions, une importante quantité d’explosifs et de dynamite, ou encore 144 moyens roulants, véhicules et motocyclettes», a confié le ministre Koné au micro du confrère RFI.

Toujours au titre du bilan de cette sortie collégiale des 4 Etats, cinq bases terroristes ont été détruites, et une trentaine de terroristes ont été tués au cours de combats, ont davantage précisé les dirigeants burkinabé.
Dans le même sens, «Koudanlgou 4 zone 2» a permis de détruire des champs de drogues et de désamorcer des EEI (Engins explosifs improvisés), renseigne encore le Burkina Faso. L’objectif de cette nouvelle opération conjointe de ces 4 Etats ouest-africains confrontés au même mal est de «combattre la criminalité transfrontalière, le grand banditisme et de restaurer la paix et la sécurité dans les zones frontalières communes», précise de son côté le ministère des Armées du Togo.

«Koudanlgou 4 zone 2» a mobilisé «d’importants moyens en personnels et matériels appropriés permettant de répondre avec efficacité à toute forme de menaces du moment», renseignent les états-majors des Etats participants. Et a consisté essentiellement «pour les forces de défense et de sécurité déployées de mener des patrouilles et des opérations de contrôle de zone afin d’assurer la liberté de circulation des personnes et des biens», confient sur le sujet les services du ministre Marguerite E. Gnakadè (Ministre des Armées du Togo).
Tout comme durant les opérations précédentes, «Koudanlgou 4» a été accompagnée de diverses «actions civilo-militaires ayant pour finalité de susciter le soutien et l’adhésion des populations vulnérables pour une meilleure résilience dans la lutte contre le terrorisme régional», complètent les autorités togolaises.

Le terrorisme et l’extrémisme violent mobilisent l’Afrique occidentale depuis 2017


Les opérations «Koudanlgou» (de 1 à 4) sont des décalques de l’originale «Initiative d’Accra» née et signée en septembre 2017 par le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, sur proposition de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président ghanéen.

«L’Initiative d’Accra» se veut un mécanisme de riposte à l’insécurité grandissante dans la sous-région ouest-africaine et à la montée en puissance du terrorisme et de l’extrémisme violent. Elle promeut pour ce faire une coopération accrue en matière de sécurité et de partage de renseignements entre les pays adhérents. Au regard de l’ampleur du péril terroriste en Afrique occidentale, «l’Initiative d’Accra» s’est élargie au Bénin, au Mali et au Niger.

Au Togo, la matérialisation de cette «Initiative» est la mise en place du CIPLEV (Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent) qui a «pour mission officielle d’œuvrer à éradiquer ou à réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent» sur le sol togolais.
Le Togo s’est par ailleurs doté dans le même sens d’une loi de programmation militaire sur la période 2021-2025.



Edem G. & Akoyi A.
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