Le monde entier célèbre ce vendredi 3 décembre, la Journée internationale des personnes handicapées. En prélude à cette journée au Togo, la Fédération togolaise des associations de personnes handicapées (FETAPH) a déballé tout sur la situation des personnes handicapées au Togo.
C’était lors d’une conférence de presse ce jeudi à son siège à Lomé, en présence de ses partenaires, notamment Handicap International (HI) et un représentant du ministère de l’Action sociale.
Dans son mot, le président du Conseil d’administration de la FETAPH, Enyonam Azakpo Akakpo-Numado, a d’abord salué cette Journée qui, pour lui, invite chaque entité de la société togolaise à un changement de regard sur les personnes handicapées.
«Les personnes handicapées font partie de la société et sont des personnes à part entière et la société doit reconnaître qu’elles sont des leurs», a-t-il clamé.
Après avoir rappelé le thème de la Journée 2021 qui est "Leadership et participation des personnes handicapées vers un monde post-Covid-19 inclusif, accessible et durable", le PCA de la FETAPH a fait un développement sur 3 points, notamment la sécurité sociale, la Covid-19 et les personnes handicapées.
«Nous voulons mettre l’accent sur l’inclusion des personnes handicapées dans un système de sécurité sociale pour le rétablissement post-Covid. Le système de sécurité sociale peine à répondre aux besoins de la population. Avec la Covid-19, la pauvreté a pris de l’ampleur, des gens ont perdu leur emploi et plusieurs entreprises ont fermé leurs portes», a-t-il dit d’entrée.
Poursuivant, il a fait savoir que les mécanismes existants pour diminuer le poids du handicap sont faibles. «La loi de 2004 ne comporte pas assez d’éléments pour rendre autonome et épanouie la personne handicapée. Les barrières sont là à tous les niveaux, notamment dans les maisons et les institutions et l’accessibilité se limite aux rampes. Quand on a vécu tout ça, on se rend compte de la nécessité d’une sécurité sociale», a-t-il précisé.
Une situation compliquée par l’avènement de la pandémie à coronavirus. «Quand la pandémie est venue, les personnes handicapées qui sont déjà dans une situation extrême, n’ont pas pu hausser la voix pour se faire entendre», a-t-il dit.
Selon M. Akakpo-Numado, il y a une volonté politique de la part des gouvernants. Cependant, la mise en œuvre des politiques pose problème. Au regard de la situation en général, il a annoncé que tout dépendra désormais du Recensement général de la population qui se fera en 2022.
«J’invite les uns et les autres, surtout nos frères et sœurs dans les différents foyers à ne plus cacher les personnes vulnérables, surtout les personnes handicapées. Il faut tout faire pour qu’elles soient recensées. Avec ce recensement, l’Etat pourra mettre en place un mécanisme pour leur venir en aide», a-t-il souligné.
Prenant la parole, la représentante pays de Handicap International, Irène Manterola, a insisté sur le fait qu’il devient impérieux pour tous les Etats de poser des actions concrètes en faveur des personnes handicapées.... suite de l'article sur Autre presse