CEDEAO: Réouverture des frontières terrestres le 1er janvier 2022 conditionnée par la reconnaissance mutuelle des tests PCR et l’harmonisation de leur validité (Officiel)

Publié le mardi 7 decembre 2021 | aLome.com

© Autre presse par AFP
A la frontière de Sèmè Kraké entre le Bénin et le Nigéria

Sous l’égide de la Commission de la CEDEAO et de l’OOAS (Organisation ouest-africaine de la santé), s’est tenue ce 6 décembre une réunion virtuelle régionale. Elle a regroupé des ministres des Etats membres de la CEDEAO provenant de divers secteurs ainsi que des experts, dans la perspective de la prochaine réouverture des frontières terrestres de la sous-région. Ces frontières ont été fermées pour la plupart depuis la mi-mars 2020, après la détection des premiers cas de la Covid-19 en Afrique. Une énième réunion pour un réel déclic en faveur de la réouverture des frontières terrestres dans la CEDEAO?

Les travaux de la réunion en distanciel de ce 6 décembre regroupant plus d’une cinquantaine de participants se sont focalisés sur le partage des «défis et des leçons tirés des deux années de fermeture des frontières terrestres pour la gestion de la pandémie de la Covid-19 en Afrique de l’ouest, afin de planifier leur réouverture prochaine», a détaillé un Communiqué officiel de la CEDEAO publié par sa Direction de la Communication.

Ministres et experts ouest-africains ont ainsi exploré «les priorités, options techniques et les mesures d’accompagnement pertinentes au niveau régional intégrant les impératifs de sécurité humaine» en vue de cette réouverture des frontières terrestres entre les Etats ouest-africains.

Ainsi, à l’issue de leurs échanges en virtuel, les ministres et experts de la CEDEAO ont «recommandé l’implémentation effective des directives harmonisées régionales contre la Covid-19 au niveau des Etats membres, la reconnaissance mutuelle des tests PCR au niveau des frontières ainsi que l’harmonisation de leur durée de validité. Ils ont aussi proposé la date du 1er janvier 2022 pour la réouverture des frontières terrestres», renseigne la Commission de l’organisation régionale née le 28 mai 1975.

Les recommandations issues de cette importante réunion virtuelle et le rapport qui en a découlé seront soumis au Conseil des ministres de la CEDEAO les 09 et 10 décembre à Abuja (Nigeria) d’une part. Et seront transmis, d’autre part, comme le veulent les pratiques protocolaires et diplomatiques, aux Chefs d’Etat et de gouvernement pour leur adoption.

Une sous-région abritant de nombreux rackets à ses frontières terrestres

La tenue de la nouvelle réunion virtuelle de la CEDEAO de ce 06 décembre s’inscrit dans le cadre de la mise en application des recommandations adoptées lors de la 59è session des Chefs d’Etat et de gouvernement de ce regroupement de 15 Etats. Les travaux de cette nouvelle réunion en distanciel de la CEDEAO ont été présidés par Clarisse Mérindol-Ouoba (Ministre burkinabé déléguée aux Affaires étrangères chargée de l’Intégration Africaine et des Burkinabés de l’Extérieur).
Ils ont connu la présence de plusieurs hauts responsables de la Commission de la CEDEAO. La cinquantaine de participants à la réunion de ce 06 décembre provenait des secteurs de l’Intérieur, de la Santé, des Finances, du Commerce et des Transports des Etats membres.

Contrairement à la plupart des Etats africains, le Bénin (voisin direct de l’est du Togo) n’a jamais fermé ses frontières terrestres depuis mars 2020. Le Burkina Faso qui avait aussi fermé ses frontières terrestres et ferroviaires en mars 2020 vient de les rouvrir le 1er décembre dernier.
Depuis la fermeture des frontières terrestres dans la CEDEAO, il s’est développé ou renforcé un vaste, rigide et huilé système de racket des usagers de ces frontières de la région, au vu et au su de plusieurs autorités des pays membres, malgré les dénonciations répétées de divers citoyens de cette sous-région.

Edem Gadegbeku

Commentaires