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Avant son inhumation ce 11 décembre, avocats et magistrats d’ici et d’ailleurs ont rendu des hommages chaleureux à l’ex-PM Agboyibo

Publié le vendredi 10 decembre 2021  |  aLome.com
Hommages
© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Hommages du corps judiciaire, du Barreau et du Cabinet SCP Agboyibo & Associés à Me Y. Madji A. Agboyibo.
Siège du Barreau du Togo (à Lomé), le 09 décembre 2021. Hommages du corps judiciaire, du Barreau togolais et du Cabinet SCP Agboyibo & Associés à Me Y. Madji A. Agboyibo.
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A 48 heures de son inhumation dans son Kouvé natal (Préfecture de Yoto), la dépouille de feu Me Yaovi Apollinaire Madji Agboyibo a eu droit ce jeudi 09 décembre à Lomé aux hommages du corps judiciaire. Organisés en cortège, avocats et magistrats d’ici et d’ailleurs, ont déposé ce 09 décembre une fleur au pied de la dépouille mortelle disposée à l’entrée du siège du Barreau du Togo (à Lomé).


Il sonnait environ neuf heures TU, lorsque Pius K. Agbetomey, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, représentant personnel du Chef de l’Etat togolais, a franchi le portail donnant accès à la Maison des avocats, soit quelques minutes après l’arrivée de Jocelyne Caballero, Cheffe de la mission diplomatique française au Togo, sur les lieux. Alors, a démarré officiellement la cérémonie d’hommages du monde de la Justice à l’ancien Bâtonnier du Togo, premier président de la CNDH (Commission des Droits de l’Homme), décédé le 31 mai 2020 sur le sol français.

Avant que l’actuel Bâtonnier de l’ordre des avocats togolais, Me Dogbéavou, ne prenne la parole, au nom de tout le corps judiciaire pour saluer l’immense legs politique et judiciaire de l’illustre disparu et prononcer l’oraison funèbre, des représentants des organisations des hommes en robe d’Afrique et de France, se sont succédés au pupitre pour livrer leurs témoignages sur la vie et la carrière de l’homme de Kouvé. Juriste, acteur politique, défenseur des droits de l’Homme et écrivain.

Parlant de la disparition de l’ancien Premier Ministre Agboyibo, le premier responsable de l’ordre des avocats togolais a fait remarquer à l’entame de ses propos: «Le caïman est mort parce qu’il a grandi» ! Il faisait ainsi allusion à l’une des anecdotes du disparu devenue populaire et relevant du dicton selon lequel «le caïman qui ne grandit pas ne meurt pas».

Dans une allocution pleine d’émotion, Me Dogbéavou, en dehors d’autres aspects marquants de la vie du géniteur de Me Pascal Agboyibo, a évoqué le parcours de l’homme, sa naissance en décembre 1943 à Kouvé (sud du Togo), son parcours scolaire et universitaire au Togo, en France et en Côte d’Ivoire, sa carrière comme avocat, Bâtonnier et acteur politique.

Me Dogbéavou l’a décrit comme «une référence, un monument du Barreau de Lomé et qui souvent a concentré les pensées, regardant sans cesse les idées sous des angles plus chatoyants». Celui qui fut stagiaire chez feu Me Anani Santos (Me Apollinaire Agboyibo) et qui occupa la présidence de plusieurs institutions togolaises et étrangères, a été élevé à la dignité d’Officier puis Commandeur de l’Ordre du Mono (au Togo), sous le manteau d’homme politique d’envergure. On lui reconnaît le «talent d’excellent orateur, d’avocat honnête, loyal et plein de scrupule».

Dans la sphère politique, Me Yaovi Agboyibo incarnait un acteur «stratège» au point de se voir coller le pseudo de «la Méthode», car l’homme savait capitaliser les acquis avant de continuer le sentier de la conquête du pouvoir.

«Il savait reculer pour mieux agir. Ce que ses adversaires qualifiaient à tort comme étant des compromissions. Il fut un homme qu’on doit aimer ou redouter, mais pas détester», a conclu Me Dogbéavou. Après une messe d’adieu sur la Paroisse catholique St Kizito de Tokoin-Doumassesse ce 10 décembre, la dépouille de l’ancien Premier ministre sera portée en terre ce 11 décembre à Kouvé dans la stricte intimité familiale.


Edem G. & K. T.
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