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Togo/Insultes immondes dans l’Opposition sur le net: Nous devons rationaliser la lutte pour l’alternance et la démocratie dans notre pays (Appel du Pr Aimé Gogué de l’ADDI)

Publié le lundi 27 decembre 2021  |  aLome.com
Sortie
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Sortie de l`ADDI dans le affaire PANAMA PAPERS
Lomé, le 1er août 2016. Quartier Gbossimé. Conférence de presse du parti ADDI. L’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), dans le cadre de l`implication présumée de la société WACEM dans le scandale des PANAMA PAPERS, réclame la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur cette accusation.
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Fidèle à la ligne de conduite de son parti politique et face à l'immense foire aux insultes politiques qui a vu le jour au sein de l'Opposition sur le net depuis la tenue de la présidentielle de février 2020, le président national de l’ADDI (Alliance des démocrates pour un développement intégral), Pr Aimé Tchabouré Gogué appelle à une trêve!
Cette trêve à ses yeux doit courir du 25 décembre 2021 au 1er janvier 2022. Pour ce faire, et face à l'ampleur de ce mal qui a perverti beaucoup d'habitudes dans l'Opposition depuis février 2020, Pr Gogué propose des solutions rationnelles fondées sur la responsabilité sociétale de tout un chacun. Voici in extenso son appel.



"«Il n’est pas nécessaire d’éteindre la lumière de l’autre pour que brille la nôtre». Si la classe politique de l’opposition togolaise a été marquée depuis les années 90 par des accusations qualifiant certains hommes politiques de faux combattants de la démocratie, ces accusations ont pris une ampleur indescriptible depuis environ deux ans.

Depuis 2019, plusieurs compatriotes supposés lutter pour l’alternance et la démocratie dans le pays semblent se livrer à un sport très populaire: déterminer qui peut le plus insulter ou dénigrer le leader d’un autre parti ou un activiste politique sans oublier les mensonges et les diffamations à partir de rumeurs qui ne résistent pas à de simples analyses de cohérence.

Malheureusement, ces contre-vérités deviennent virales et des vérités absolues, comme le soleil se lèvera demain, que l’on peut répandre sans aucune réserve. Les participants à un tel sport fratricide justifient leur comportement en prétendant réagir à des discours encore plus discourtois prononcés contre leur champion.

Nous voulons éviter le débat de savoir qui de la poule ou de l’œuf a précédé l’autre. Nous regrettons cependant amèrement la passivité d’administrateurs de médias sociaux, de leaders des partis politiques (j’en fait partie) ou d’organisations de la société civile (OSC) et de leaders d’opinion devant ce comportement de panélistes ou de militants/sympathisants/amis de partis politiques, qui discrédite l’ensemble de l’opposition voire la population togolaise.

Nous avons remarqué le succès de la vidéo de Me Robert Dossou du Bénin dans laquelle il déclarait à juste titre: «Si vous n’êtes pas capable de supporter l’outrage, n’assumez aucune fonction publique».
Mais ce que des compatriotes, qui ont été nombreux à diffuser cette vidéo sur plusieurs plateformes ont oublié de relever, c’est qu’il a aussi dit qu’il faut maintenir la tolérance.

Nous nous permettons ensuite d’ajouter à son conseil, que ce n’est pas parce que celui qui assume une fonction publique doit supporter l’outrage que l’on est obligé de l’insulter, de le dénigrer ou de le diffamer à partir de rumeurs. Dans tous les cas, il est nécessaire de rappeler que des leaders, et ils sont plus nombreux que l’on croit qui, victimes de tels comportements, réagissent conformément aux recommandations de Me Robert Dossou: nous les félicitons et les encourageons à continuer dans cette attitude.

Pour promouvoir le parti auquel nous appartenons ou notre champion politique ou encore notre stratégie de lutte, ne pouvons-nous pas faire nôtre cette citation de Ghandi : «Il n’est pas nécessaire d’éteindre la lumière de l’autre pour que brille la nôtre».

Depuis plusieurs mois, des compatriotes, individuellement ou collectivement, ont pris des initiatives pour nous appeler à plus de modération dans nos propos qui nous éloignent de l’objectif de l’alternance et de la démocratie tant souhaité par la population. Nous les félicitons et les encourageons à poursuivre leur initiative en souhaitant de tous nos vœux qu’en 2022, ces comportements regrettables de compatriotes seront du passé.

Tout voyage, aussi long soit-il, commence par un premier pas. Dans quelques jours, nous entrons dans la période des fêtes de fin d’année. Nous voudrons profiter de cette occasion pour inviter chacun de nous à faire une trêve en évitant de tenir des propos discourtois vis-à-vis d’autres compatriotes. C’est pour cette raison que nous nous permettons de proposer qu’entre le 25 décembre et le 1er janvier que:

- tous les leaders politiques invitent leurs militants, sympathisants et amis à éviter de réagir, de poster sur les réseaux sociaux notamment des messages injurieux dénigrants ou diffamatoires dirigés contre des acteurs politiques;

- les administrateurs/animateurs des médias sociaux, de suspendre temporairement des médias où ils exercent, les éventuels panélistes qui auront tendance à poster des propos injurieux, dénigrants ou diffamatoires sur d’autres compatriotes;

- et les leaders d’opinion continuent à inviter la population à plus de tolérance et d’esprit critique.

A un niveau ou un autre, nous sommes tous des leaders ; pouvons-nous essayer d’appliquer le conseil de Me Robert Dossou : supporter les outrages à notre endroit sans réagir? Nous croyons que la mise en œuvre de ces recommandations servira de base à la rationalisation de la lutte pour l’alternance et la démocratie.

Bonne fête à tous.

Aimé GOGUÉ"
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