Cote togolaise/Protection d’espèces menacées: Le Ministre Tengué a présidé la cérémonie du lâchage de 430 bébés tortues dans l’océan Atlantique

Publié le jeudi 30 decembre 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T. (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
430 petites tortues de race olivâtre âgées de 45 jours et mesurant entre 7 et 10 centimètres, ont été libérées dans l’océan Atlantique.
Lomé, le 27 décembre 2021. Plage de Lomé. Au total, 430 petites tortues de race olivâtre âgées de 45 jours et mesurant entre 7 et 10 centimètres, ont été libérées dans l’océan Atlantique. Elles ont été couvées par les soins de l’association ERD-Afrique.

Dans le canton de Bè (Lomé) l’association ERD-Afrique (Environnement Relève de Demain) est désormais incontournable dans la protection des tortues marines. Elle l’a encore prouvé à travers le lâchage de 430 petites tortues de race olivâtres dont les œufs ont été couvés par les soins de ses membres.

Cet après-midi du lundi 27 décembre, le temps était crépusculaire dans la capitale togolaise quand le Ministre de l’Economie Maritime, de la Pêche et de la Protection Côtière, Edem Kokou Tengué, est arrivé sur la plage, en face du siège panafricain d’Ecobank. Il était entouré d’autres personnalités. Il s’agit notamment du SG du Ministère de l’Environnement, le lieutenant-colonel Dimizou Koffi Aoufoh, du Maire du Golfe I, Joseph K. Gomado, du chef canton de Bè, Togbui Mawuko Adéla Aklassou IV et des membres de l’association ERD-Afrique. Objectif de cette présence, procéder au lâchage de centaines de bébés tortues ! Au total, 430 petites tortues de race olivâtre âgées de 45 jours et mesurant entre 7 et 10 centimètres, ont été libérées dans l’océan Atlantique. Elles ont été couvées par les soins de l’association ERD-Afrique.

«L’événement auquel nous assistons ce soir s’inscrit dans le cadre d’un projet dénommé ‘Bè-Litto’. Cette action entreprise par ERD-Afrique montre toute l’importance que les populations de Bè portent à la question de la préservation de la biodiversité», a contextualisé le Ministre Tengue. Avant de souligner que «plusieurs menaces pèsent sur cette biodiversité.

En l’occurrence la pollution, les déchets plastiques, les restes des filets de pêche, les hydrocarbures qui malencontreusement tombent dans la mer. Toutes ces choses sont susceptibles de provoquer la disparition de certaines espèces telles les tortues marines. Cet acte prouve l’adhésion de l’association aux conventions internationales qui protègent les tortues marines».

Pour le chef canton de Bè, Togbui Adéla Aklassou IV, président d’honneur de l’association ERD-Afrique, les tortues font partie de la culture des populations du littoral. «Les tortues marines ont une valeur culturelle importante au sein de notre communauté. Elles régulent les écosystèmes marins et côtiers. Sans ces tortues, plus de homard, de thon ni de crevettes dans nos assiettes. Tout ceci explique notre engagement aux côtés des jeunes qui se sont formés et s’activent nuit et jour pour préserver la vie de ces animaux marins».

En effet, les membres de l’association ERD-Afrique ont ramassé et couvé les œufs de tortue marines durant environ deux mois dans une zone protégée. Comme l’explique le président fondateur de l’association, Kossi Mawuli Husunukpe, ces bébés tortues sont le fruit d’un long processus auquel ont pris part plusieurs personnes pétries d’expériences.

Ces dernières se donnent pour mission de calculer les saisons et observent les mouvements lunaires. Ainsi, en période de ponte des tortues-mères, les membres procèdent à des patrouilles nocturnes appuyées par les garde-côtes pour localiser les lieux de pontes, déplacer les œufs en lieu sûr et ménager des conditions d’éclosion.

«Nous le faisons parce que ces œufs font certaines fois objet de trafic. Certaines fois, ils pourrissent entièrement si leurs conditions de maturation ne sont pas favorables», justifie le président fondateur Kossi Mawuli Husunukpe. Ensuite vient l’étape de prise en charge des nouveau-nés qui consiste à assurer leur développement avant de les larguer dans leur milieu naturel où ils seront récupérés par leurs mamans.

Il est recensé trois espèces de tortue qui fréquentent le littoral togolais. Il s’agit notamment des tortues vertes, des luths et bien sûr des olivâtres. Avec le soutien du Ministère de l’Environnement et de la ‘Fondation Blue Turtle’, l’association travaille en outre pour l’atteinte des ODDs dans le canton de Bè et au Togo.
Cette cérémonie de lâchage de petites tortues en mer a porté à 19.624 le nombre des bébés tortues libérés depuis 2015, date de la création d’ERD-Afrique.

E. G. & K. T.

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