Lors d’une conférence de presse organisée à Doha au Qatar jeudi 30 décembre, où se trouve actuellement l’Algérie pour préparer la CAN 2022, Djamel Belmadi, le sélectionneur, a affiché ses ambitions. Un nouveau titre après celui de 2019 en Egypte reste son objectif.
«Pour la CAN, nous sommes tenants du titre. Nous allons aborder la compétition avec ambition, parce que nous voulons rendre notre peuple heureux. Nous avons vu la joie retrouvée avec cette Coupe arabe. Ce n'est pas tous les jours que nous allons loin en CAN, y compris chez les jeunes. Aller en demi-finale, c'est super... mais ce n'est pas un titre. Moi, je veux des titres. La CAN était plus à notre portée que la Coupe du Monde : nous l'avons gagnée pour la première fois depuis 1990. On a clairement envie de remplir cette vitrine, de ramener des titres», avance Djamel Belmadi.
«La pression du tenant du titre ne peut être que positive»
Après la deuxième étoile en Égypte, l’ancien joueur de Marseille est toujours ambitieux, même si renouveler l’exploit n’est pas évident. « La pression du tenant du titre ne peut être que positive, estime-t-il. Tu fais tout pour arriver à un certain niveau ou à un certain statut, et tout ça pour t'écrouler ensuite ? Non ! Prenons un exemple : la France est championne du monde en 2018, mais elle sort au second tour de l'Euro suivant. C'est un échec cuisant pour eux, et c'est une leçon à retenir : ce risque existe et il pend au nez de tout le monde. Jouer face au champion donne un supplément d'âme et c'est ce qui fait la beauté du sport ! Vaut-il mieux être le favori ou l'équipe que personne ne considère ? Quand je suis arrivé, c'était la deuxième hypothèse ! Et ce, même dans des choses qui ne sont pas perceptibles pour les médias. Dans les instances, personne ne nous considérait».
Aujourd’hui, le regard sur la sélection algérienne qui compte des joueurs de grands talents à l’image de Riyad Mahrez est différente. «Quand on va au tirage au sort de la CAN 2019 en Égypte, nous avons été traités comme une sélection qui ne valait rien. Un an plus tard, on nous remet le trophée et tout était différent, le respect était palpable. Nous en sommes conscients, et nous voulons rester haut, nous voulons rester forts», insiste Belmadi.
Et d’ajouter: «J'ai faim de titres, j'ai envie qu'on respecte mon pays. Quand on voit notre drapeau pendant la Coupe arabe... ce n'est pas du nationalisme bête et méchant, c'est l'envie de nous voir tout en haut. Cette flamme-là m'anime».