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Le prix des engrais défie l’Afrique

Publié le lundi 3 janvier 2022  |  RFI
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Siège du MIFA dans la capitale togolaise
Lomé, le 09 juillet 2019. Quartier Tokoin-Doumassesse. Siège du MIFA dans la capitale togolaise.
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Le prix des engrais ne cesse de grimper et pénalise en particulier les pays du continent africain, souvent mal informés et pas assez réactifs. Le retard pris dans les achats met en danger la prochaine campagne agricole.

Tous les pays du continent ne seront pas égaux en 2022 au moment des premières récoltes. En Afrique de l’Ouest, il y a l’exception béninoise avec des autorités qui ont été prévoyantes et ont encouragé l’importation d’intrants permettant à leurs agriculteurs de pouvoir faire face à leur besoin. L’autre exception c’est le Nigeria qui a su mettre en place des contrats avec de grands producteurs de phosphate et de potasse afin de couvrir ses besoins.

Le Nigeria qui évidemment a pu aussi s’appuyer sur sa production locale d’un autre engrais l’urée, pour couvrir l’ensemble des besoins des fermiers nigérians. Grâce à de fortes réserves de gaz à des prix très compétitifs, le pays continue par ailleurs de s’imposer à l’étranger comme l’un des plus grands exportateurs d’urée sur des destinations telles que le Brésil.

1.000 dollars la tonne d’urée

La majorité des autres pays d’Afrique de l’Ouest ont eux raté le train et pourraient avoir du mal à sauver la campagne agricole qui débute… Plusieurs n’ont pas fait d’achats ce dernier trimestre et en sont encore à valider des appels d’offres alors qu’ils devraient déjà être en train de réceptionner leurs importations.

Certains comme le Burkina Faso ont décalé leurs commandes en espérant que les prix baissent, et se retrouvent pris à la gorge, contraints d’acheter de l’urée à 1.000 dollars la tonne à des acteurs locaux plus prévoyants qui profitent de marges généreuses… D’autres comme la Mauritanie ont perdu du temps avec des intermédiaires locaux leur promettant de manière irréaliste de l’engrais à bas prix via des contrats qui finalement n’ont pas abouti.

Les prix sont aujourd’hui pour beaucoup devenus rédhibitoires. Il y a peu de chance de voir la courbe des cours s’inverser tant que les prix du gaz ne baisseront pas, et tant que la demande, notamment de l’Inde ne faiblira pas.

Des États mal informés et pas assez réactifs

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